Méta-censure
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le 9 août 2021
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Eh bien pas mal du tout pour un premier film, même si j'avoue être encore mitigé sur certains aspects de ce métrage présenté à L'Étrange Festival édition 2021.
L'ouverture du film nous plonge direct dans une ambiance horrifique prenante d'une autre époque, pour un rendu vraiment très chouette et engageant pour la suite du métrage. Mais très rapidement j'ai commencé à tiquer sur son aspect méta et référentiel. Un long métrage d'horreur qui parle de films d'horreur (ou plus précisément de ''video nasties'') , et de film dans le film. Procédé justifié car Enid, l’héroïne, travail dans un bureau de classification. Cette dernière est chargée de repérer les scènes violentes pour les coupes à venir et ainsi assigner aux films leur classification. L'action prend place en Angleterre au début des années 1980 sous la gouvernance Thatcher où la violence graphique et sexuelle est montrée du doigt et où la censure fait rage. Donc oui, le sujet se prête à merveille à du méta et à du référentiel, mais cela sonne un peu trop forcé à mon goût, et niveau subtilité on a vu mieux.
Visuellement très chouette, Censor lorgne du côté du giallo, vers le Argento de la grande époque (tout du moins il essaye). L'ambiance pesante et vaporeuse, semblant tout droit sortie d'un mauvais rêve, dégage un léger parfum de paranoïa que l'on pouvait retrouver dans les films des années 70. Les changements de rapport de cadre (film dans le film) jouant sur la perception de la réalité et de la fiction, accentuent la perte de repère de notre héroïne mais également la notre. La bande sonore typé old-school et son final cauchemardesque et ''baroque'' sont un ensemble d'éléments positifs m'ayant fait oublier les cotés négatifs lors de mon visionnage.
La suite sur notre blog : https://lesgloutonsducinema.blogspot.com/2021/06/censor-46-georgie.html
Créée
le 14 sept. 2021
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