Sainte.

Quatrième film de Jean-Claude Brisseau, Céline touche à ce qui est spirituel. A savoir une femme qui va s'élever à quelque chose de sacré après avoir reçue l'aide d'une infirmière chargée de s'occuper d'elle. Il faut dire qu'elle n'a pas eue de chance ; son père est mort dans ses bras, elle apprend qu'elle a été en fait adoptée, et, choquée de savoir tout ça, elle renonce à son héritage. Ce qui fera fuir son petit copain. La goutte d'eau faisant déborder le vase, elle décide d'en finir, mais sera aidée dans sa lente remontée par cette infirmière qui va lui apprendre des méthodes de relaxation, dans le but de s'élever.

Il en résulte un film étrange, jouant avant tout sur l'atmosphère, avec très peu de moyens, une image au format carrée, et qui peu à peu va s'élever vers le spirituel, notamment grâce aux méthodes de relaxation prodiguées par l'infirmière jouée par Lisa Hérédia. La Céline en question est jouée par Isabelle Pasco, et, tout comme l'ensemble du casting, semble elle aussi être atteinte par un Bressonisme aigüe, où tout le monde semble en faire très peu. Mais ça ajoute au sentiment de bizarrerie, d'étrangeté qui parcourt ce film à la limite de l'onirisme.

Je peux pas dire que je reverrais ça tous les jours, ni que ça soit mon film préféré de Brisseau, qui restera De bruit et de fureur, mais c'est intéressant de parler du Sacré de cette façon, notamment grâce à la très belle musique de Georges Delerue.