Klapisch kaput
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Cédric Klapisch est un gentil, un vrai, de ceux qui ne savent même pas qu'un film peut présenter des personnages antipathiques ou reposer sur des problèmes occasionnés par la cruauté de gens inaptes à la vie en société. Du coup, on sait où on met les pieds : ça va être positif, empathique, sympathique, sans aspérités... bref, gentil, quoi. Et ça va porter la patte Klapisch, avec sa partition musicale bien établie depuis l'Auberge espagnole, ses lumières douces et sa voix off reconnaissable entre mille, à mi-chemin entre la fable de La Fontaine et le journal intime. Ça tombe bien, on aime bien. En prime, on est là pour une belle carte postale bourguignonne (agréable de se dire qu'on a la chance d'habiter la plus belle région du monde...), on retrouve la trame temporelle du cycle viticole, comme dans les Ignorants, et on embarque pour quelques engueulades amicalo-familiales qui finissent comme les disputes d'Astérix et Obélix, par une embrassae de réconciliation qui devrait laisser un sourire béat sur les lèvres si on avait encore la pêche pour soulever ses zygomatiques après presque deux heures de langueur melliflue. Après, voilà voilà, il faut bien avouer que cela ne fait pas un moment de cinéma inoubliable. C'est gentil, quoi, mais ça s'arrête un peu là. Enfin, au prochain Klapisch, je serai à nouveau devant mon écran pour voir des trentenaires, voire des quadras, hésiter longuement, bouder un peu, s'embrouiller à l'italienne et se tomber dans les bras à la fin, parce que ce qui compte, c'est l'amour, en fait... Au final, c'est comme une petite retraite annuelle au temple des mille Bouddha, près d'Autun, ou à l'abbaye de la Pierre-qui-vire, dans le Morvan avec une bande de copains de lycée qu'on regarderait avec affection sans plus vraiment les comprendre.
Créée
le 27 sept. 2019
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