Casino Royale
4.8
Casino Royale

Téléfilm de William H. Brown (1954)

Première tentative d'adaptation de la création de Fleming, Casino Royale l'est par le biais d'une série nommée "Climax".
Cette première apparition filmique de Bond n'est donc qu'un épisode en trois actes (pub oblige) parmi les autres.
Production télé oblige, quelques imperfections techniques sont flagrantes (fermeture d'ascenseur automatique en contreplaqué (bruitage inclus) ouverte ou fermée comme une porte coulissante par le groom, brusque éclairage de Bond tandis qu'il cache le chèque sous la plaque du numéro de sa chambre...).


James Bond (devenu américain pour l'occasion) est interprété lamentablement par un acteur au physique de catcheur (voir le cou de taureau qu'il a!) au charisme d'une dorade échouée sur une ondoyante rive océanique...
N'ayant que peu d'expressions et se tenant raide comme un porte-manteau (d'ailleurs, son bras droit est toujours replié à 90°, pratique aussi pour les châles...), Nelson est l'anti-thèse parfaite du Bond original (et de Fleming et des autres acteurs qui l'incarneront après lui.)


De plus, la première apparition de l'agent secret dans l'épisode, nous le montre assez peu courageux. En effet, alors qu'il est sur le seuil du Casino, on lui tire dessus et Bond se réfugie vite fait bien fait derrière une colonne (en plâtre).
Peu reluisant...


Peter Lorre est donc Le Chiffre. Il est déjà moins mauvais que la dorade, mais ça reste assez caricatural.
Quand à Vesper Lynd (pardon, Valérie Mathis), elle se présente sous les traits gracieux de Linda Christian.


Au rayon des bonnes surprises, il y a d'abord le fait que la production a inclus une ou deux répliques en français, étant donné que cette adaptation se passe dans un casino en France.


Ensuite, vient la partie de Baccara, qui est l'atout maitre de cette première version de Casino Royale.
Enfin, Bond est torturé dans une baignoire: ligoté par les sbires du Chiffre, celui-ci -voulant récupérer les 87 M de francs perdus lors de la partie de Baccara- veut lui soutirer la cachette du fameux chèque.
Il lui coupera deux orteils (hors-cadre). Pour un show télé -et qui plus est de 1954- c'est quand même surprenant!


En conclusion, malgré le cadre strict télévisuel (format de 48 minutes, contraintes budgétaires et censures) et quelques changements hasardeux (Bond est américain et Leiter britannique, Jimmy B. a troqué son Martini contre un whisky, Vesper est devenue Valérie...), ce premier rendez-vous avec 007 est une curiosité à voir au moins une fois, pour parfaire sa collection de l'agent secret le moins secret du monde.

Franck_Plissken
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le 11 mars 2016

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The Lizard King

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