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Oued Side Story
Nous sommes en pleine seconde guerre mondiale, l'Europe se déchire. À Casablanca existe un lieu où Dieu lui-même n'est plus que spectateur. Les âmes égarées, fuyant les bruits de bottes du cancer...
Par
le 28 mai 2014
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Revenir et mourir
Quand on parle de couples de cinéma, on évoque Jack et Rose, Forrest et Jenny, Bonnie et Clyde, et donc le couple de Bogart et Bergman dans Casablanca. C’est un film qui fait peur, tant il constitue une matrice, un roc, un symbole de ce qu’est l’âge d’or d’Hollywood, mais lorsqu’on le voit, la première chose qui marque c’est combien il résiste au passage des années, c’est monté très dynamiquement, avec beaucoup de zooms et travellings, etc. Tout semble mythique, entre ce couple parfait, ce pianiste de jazz qui souligne la mélancolie des lieux et du drame qui se joue. Parce qu’il y a quelque chose de fascinant dans cette ville, dans ce bar, l’impression d’assister à la fin d’un monde : ce sont ces multiples arrestations qui flottent comme une épée de Damoclès, c’est le retour de cette femme qui constitue déjà une fin en soi. Le bar de Rick a presque des allures de purgatoire, dans lequel lui-même semble condamné à rester, tandis qu’il laisse passer toutes les âmes hors de l’enfer. Oui, Casablanca c’est fascinant, et l’on voudrait se perdre dans ces images, notamment ce dernier plan, dans cet aérodrome noyé par la brume, qui imprime la rétine. À voir ou à revoir d’urgence.
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Écrit par
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Créée
le 12 janv. 2022
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