Viggo e(s)t Bo
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À la lecture en diagonale des critiques, il y a des films dont on attend beaucoup. On se dit « hum…un nouveau « Mud », une nouvelle « Forêt d’émeraude », un « Mosquito coast ». Une histoire qui va nous entraîner au cœur des forêts profondes, loin du tumulte de cette maudite société. Un récit qui comble pendant deux heures, les gouffres qu’on a creusés entre nos fantasmes et nos compromis. Qui n’a pas rêvé de libérer sa famille des carcans et des hypocrisies en leur apprenant à faire du feu? À part quelques abrutis. La première demi-heure répond à cet espoir. La suite n’est qu’une enfilade de séquences téléphonées, de rebondissements improbables pour finir en morale triomphante.
On voit bien ce qu’a voulu faire Matt Ross. Nous dire qu’il n’est pas aisé de rester en enfance, d’envisager, une fois adulte, d’aguerrir nos enfants et de leur transmettre un peu de notre liberté d’esprit sans se tromper. On imagine très bien aussi ses producteurs lui signifier d’y aller molo, de rajouter quelques violons et probablement de lui confisquer le final cut. Si ils ont consenti à lui laisser le très beau dernier plan, c’est qu’il a du leur promettre d’y coller le générique.
Créée
le 17 oct. 2016
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