On tombe en effet, pas de haut, mais en fabricant une licence le film arty est devenu une pelloche de boogeyman assez classique. On déplace l'action de Chicago à la Nouvelle Orléans, sans raison. On réeexplique, on surexplique les origines, et on reprend la même histoire, mais la légende urbaine devient un spectre en effet, avec son ancre, le miroir de la femme qui l'a aimé, qu'il faut détruire pour le délivrer. Ce n'est pas un mauvais film, c'est juste qu'on oublie le matériel original pour en faire quelque chose de plus classique, de plus compréhensible pour le spectateur lambda. Les tensions sociales, économiques, qui expliquent en partie les légendes urbaines, ce besoin de donner un nom à l'indicible, cette tentative très intellectuelle d'expliquer cette violence urbaine, est fracassée sur l'autel du mercantilisme : attend, les gens ils viennent pas voir un film d'horreur pour réfléchir. Ils viennent pour le shoot d'adrénaline.
Dommage en effet comme prennent systématiquement les spectateurs pour des cons...