Le tout jeune Bill Condon (oui, celui-là même qui nous a infligé les Twilight 4 et 5, et - pour notre part - l'épuisant remake de La Belle et la Bête) commence ici par un film que l'on devine de commande, étant très proche du premier opus Candyman et n'ayant fondamentalement rien de plus à nous dire. Ah si, qu'il y a un miroir-Horcrux...pardon, on s'est trompé de saga, un miroir maudit, donc, qu'il faut détruire pour réduire à néant le boogeyman. On a même droit à un récap' du premier film au début de celui-ci, et à la scène de mise à mort de Candyman dans le passé, ce qui était si bien décrit dans l'original qu'on a l'impression de ne rien découvrir de plus en le voyant en vrai. Cette suite aime donc beaucoup perdre (ou plutôt : gagner ?) du temps sur le visionnage, en ne nous donnant rien à grignoter, si ce n'est un final avec le miroir qu'on peut prédire dès la mention de l'artéfact, et au twist de dernière seconde également très prévisible... On attendait aussi une diversification des attaques, car le simple "crochetage" commence à être très répétitif, ce que Condon n'aura pas compris puisqu'il les multiplie sans aucun effet supplémentaire. Vraiment, il est difficile d'avoir des choses à dire sur une suite qui ne dit rien elle-même, reprend des scènes du premier pour grappiller quelques minutes, met en images l'historie de Candyman sans que cela ne soit nécessaire, y ajoute une quête du miroir qui est vraiment très mince et dont on connaît la fin, et n'ose rien sur la mise en scène ou la direction d'acteur (perdus). Un film paresseux.