Le film décrit la situation des "pauvres blancs", que les américains qualifient de" white trash", du Sud des États-Unis, qui sont des sous-noirs.
Comment peuvent-ils exister, en ayant perdu la seule supériorité d'être des blancs ?
Par la violence, la haine de l'autre parce qu'il est autre, et par la soudure communautaire, c'est ça le fardeau , le "burden".
L'appartenance est leur identité, et malheur à celui qui hésite ou renie, qui s'humanise, car il est banni, comme d'une secte.
L'histoire vraie qui est le socle du film, manichéise un peu le propos, puisqu'il s'agit d'un Pasteur noir - tout blanc - trop parfait dans sa bienveillance, et son amour du prochain, et des "rednecks" ( culs -terreux ) affreux blancs du KKK - tout noirs. Mais c'est de leur survie qu'il s'agit.
J 'ai beaucoup aimé la dramaturgie du film, qui évite les scènes trop violentes ( certains le regretteront) pour mettre l'accent sur le psychologique : le désarroi du dissident.
Le héros cabossé est incarné par un acteur remarquable. Sa copine pourrait être la petite fille de Lilian Gish, étonnante de pâleur et de fragilité.
On a déjà vu des films sur ce sujet, mais celui--ci rend rien bien l'ambiance de tension permanente
qui règne dans un coin perdu du Sud, où les femmes s'avèrent être les plus généreuses .
Comme toujours, il vaut mieux le voir en VO.