Bunraku
5.9
Bunraku

Film de Guy Moshe (2011)

Des triangles, des triangles, des triangles et rien au milieu.

Il m'avait intriguée, l'ami Bunraku, il y a quelques mois déjà. Une bande annonce qui dès le premier coup d'oeil évoquait un Kill Bill que l'on aurait filmé dans des décors à la sauce "It's a small world" avait de quoi faire saigner les yeux des moins téméraires et attirer l'attention des plus curieux. Déjà à l'époque, je ne savais pas bien dans quel camp me placer et il me semble avoir crié plusieurs fois, au scandale, au meurtre, au génie, je ne sais plus.
Et puis, le temps a passé et il a bien fallu que je le voie de plus près, l'animal.
Le film commence par nous servir une ambiance visuelle osée, poulet-chocolat-banane. Avec un verre de lait pour moi, s'il vous plaît. Déjà là, il faut un moment pour digérer. Ne vous en faites pas, le temps vous l'aurez. Vous n'aurez que ça, tant vous aurez de difficultés à trouver d'autres préoccupations dans ce qu'on vous montre que ces putains de triangles partout.
J'ai rien contre les triangles hein, mais moi dans un film, on me montre un triangle et je cherche c'que ça veut dire. J'y veux un sens, à ce triangle, j'y veux un but.
Eh oui, car lorsque l'on fait de son mieux pour s'attirer les spectateurs les plus geeks du marché, on ne les traite pas comme les premiers amateurs de blockbuster. Mais ça apparemment, ce n'est pas l'évidence pour tout le monde. Appâter c'est bien, retenir c'est mieux. C'est plus difficile aussi. En ce qui me concerne, je suis venue pour Josh Hartnett et l'univers lisse et pastel, et je suis restée, avec peine, pour Woody Harrelson. Parce qu'au final, c'est le seul qui ne se ridiculise pas dans des scènes de combat caricaturales quand elles auraient dû être originales.
Ah, ces scènes de combat. On ne peut que s'inquiéter d'en voir autant dans un film de deux heures et des poussières, on en viendrait même à avoir de la compassion pour le scénario qui tenterait de se glisser là au milieu, tant l'espace est exigu. La contorsion relèverait de la prouesse.
N'ayez crainte, aucun scénar' n'a été blessé dans la création de ce film, et ce pour une bonne raison. Regardez bien, je suis sûre que vous ne verrez pas l'ombre d'un scénariste au générique. C'est vide. Y'a rien. Du début jusqu'à la fin c'est plus fort que nous, on nous montre des images et on s'en fout.
Surtout à la fin.
kuph
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le 5 août 2012

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kuph

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