Le Club du Petit-déjeuner (dafuq)

Clairement au-dessus des autres teen movies que j'ai pu voir, Breakfast Club a tout de même pas mal de défauts : des personnages bien trop caricaturaux, des dialogues sans réelle profondeur, et une fin téléphonée à la moralité discutable : en 7 heures (!!), ces cinq clichés deviendraient donc les meilleurs amis du monde, deux couples se formeraient parmi eux, dont un seulement car la nana bizarre s'est fait faire un relooking (-_-).

Mouais. Tout ça manque de réalisme, et surtout de hauteur de vue.

Le film m'a tout de même semblé dégager une certaine sincérité ; le genre de sincérité d'une pièce de théâtre.

Ainsi, les raccourcis, lacunes scénaristiques et pirouettes improbables du film sont pardonnables : on assiste a des situations relativement cool, surtout dans leur mise en scène (la fuite dans les couloirs, la danse dans la bibli), et même si on peut se demander "mais où sont passées les directives du surveillant qui les tient à l’œil ?" ou "pourquoi ils suivent tous le dirtbag jusqu'à son casier ?" par exemple, il suffit d'appréhender ça comme un teen movie des 80's aux airs de pièce de théâtre pour le pardonner.

Malgré tous ces défauts, Breakfast Club reste un film avec une forte personnalité que pour ma part je ne pense pas oublier, une bonne petite immersion dans des 80's fantasmées ; d'ailleurs les ados américains qui l'ont vu à l'époque l'ont sans doute adoré à juste titre. Surtout, il s'agit d'un film qui tente, bien que maladroitement, de faire passer quelques messages et d'ouvrir les esprits, et même si ça a vieilli, même si il y a un aspect "work in progress" sur le fond, replacer ce film dans son contexte permet de saluer l'initiative.

Ajoutons à ça une B.O. géniale, datant d'une époque où il n'y a pas besoin d'être réac pour dire que la musique commerciale n'avait pas grand-chose à se reprocher. https://www.youtube.com/watch?v=d0ExxPmWdRA ftw

Reste que comme l'indique le titre de cette critique, je n'ai pas saisi la pertinence du terme "Breakfast Club". M'enfin, pg.