Après avoir aimé The Dictator au cinéma cet été, l'heure était venue pour moi de poursuivre dans la filmo de Sacha Baron Cohen dont l'humour très con me plaît énormément. Et je n'ai pas été déçu par Borat.
L'introduction donne le ton. "My name is Borat, I like you, I like sex, Is nice", l'humour sera bien con. Pour autant, Borat ne peut pas être assimilé à une comédie à ras des pâquerettes car au contraire, c'est plus subtil qu'on pourrait le croire au premier abord et il y a bel et bien un propos derrière tout ça.


Là où Larry Charles et Cohen frappent fort c'est par l'authenticité des situations. Une bonne partie des scènes étant des caméras cachées, on peut louer l'intention du cinéaste et du comédien de faire rire grâce au réel. Le duo n'hésite pas à aller à la rencontre de l'Amérique profonde qu'on voit si peu et le résultat n'est pas triste. Intolérance, racisme, homophobie, préjugés, antisémitisme... Tout y passe, je ne sais pas comment ont fait Charles et Cohen pour dénicher des phénomènes comme ça ni le temps que ça a pris mais en tout cas on a le droit dans ce film à un drôle de mix. Ce film est tout aussi drôle qu'effrayant, Cohen ne fait pas de cadeaux


Ce qui m'a avant tout fait rire c’est le caractère absurde du personnage de Borat. Misogyne, antisémite, excentrique. Ça fait plaisir de voir ce genre de personnage dans une comédie, Cohen ose et n'a pas froid aux yeux, manquant de se faire casser la gueule devant ses caméras. Ce faux-documentaire pourrait pourtant presque paraître pour un vrai tant il nous ouvre les yeux sur les travers peu glorieux de l'Amérique. Le passage dans l'Eglise est assez inquiétant par ailleurs.
Je reprocherais quand même à l'humour du film d'être parfois un peu trop gras par moments mais globalement j'ai quand même bien ri, et éclaté de rire aussi à plusieurs reprises. Le rythme demeure aussi plutôt inégal, Larry Charles s'éternise peut-être un peu trop lors de certaines séquences mais le film garde tout de même sa ligne de conduite tout le long. C'est loufoque, un tantinet absurde mais toujours intelligent.


"Make my day jew!"

Moorhuhn
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le 22 sept. 2012

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D'autres avis sur Borat : Leçons culturelles sur l'Amérique au profit glorieuse nation Kazakhstan

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