Le mal, c'est la vie

Ce film nous montre l'absurdité à laquelle peut mener les symboles utilisés par les humains, l'argent en tête de liste. Dans Blood Diamond, ce sont les diamants qui déchirent et mettent à feu et à sang des pays, tout ça pour... faire de beaux colliers à destination d'une poignée de personnes. Au final, à qui profite le crime ? Les acquéreurs ? Certainement pas. Le PDG et autres intermédiaires qui s'en foutent plein les poches ? Mouais, que gagnent-ils vraiment...



Le mal, c'est la vie

Quand on regarde le film, on se demande bien ce que les personnages sont venus foutre dans un coin pareil, cet enfer où ça fusille et ça explose à tous les coins de rues. C'est à travers la jeune et belle journaliste qu'on nous offre la réponse. En quête d'adrénaline, elle préfère passer sa vie dans des situations compliquées plutôt que de se "ranger" et mener une vie routinière aux États-Unis. Ça ressemble plus à une vie excitante on va dire. Le film montre donc que le mal fait partie intégrante de notre monde, et qu'il n'empêche pas de mener sa vie, même si il est omniprésent. Bien au contraire, Archer part "heureux" grâce à la rédemption qu'il a mené à la fin de sa vie. Rédemption qu'il n'aurait pu mener sans son chaotique passé. Dans ses derniers instants, alors qu'il tient enfin en main ce gros diamant tant convoité et qui a fait coulé tant de sang, il ne peut s'empêcher de rire. Il rit non seulement parce qu'il prend conscience qu'il va mourrir alors qu'il vient tout juste d'obtenir ce trésor, mais également parce que face à la mort imminente, il se rend compte que tout n'était qu'une farce : ce diamant aussi influent soit-il, est bien incapable de soigner sa blessure. Il n'a d'ailleurs aucun pouvoir en lui même : il ne rend pas heureux, il ne donne pas la vie éternelle, il ne prive pas de la faim, etc. Et oui, ce diamant n'est rien d'autre qu'un symbole. Tout ce remue-ménage pour un caillou. Cette absurdité latente est également mise en avant lorsque Solomon (le pêcheur) questionne Archer sur ce qu'il va faire de son argent (truc du genre "Tu vas utiliser cet argent pour aider ta femme et tes enfants" "Je n'ai ni femmes ni enfants" "Alors tu vas en trouver une et fonder une famille prospère n'est-ce pas ?" "Euh non" "Mais alors pourquoi tu veux de l'argent ?").

Après dans ce film il y a aussi le cas des enfants soldats, ou comment pourrir une vie en moins de deux.

Seule le côté niaiserie américaine hollywoodien, qui explose avec la fin en "costard", est assez regrettable.