Tellement pathétique, ce cliché de la blondasse convoitée par tous les pirates, et du musclé, son pseudo boyfriend moitié jaloux et viril - moitié souffrant et fragile, qui vivent heureux mais enviés sur un bateau au milieu des dauphins... On leur colle une intrigue quand même, histoire de pas troooop rabattre les mêmes scénarios.

Bleu d'enfer aurait pu être la définition même de ce que doit être un petit film d'été sans autre ambition que divertir : un scénario convenu mais qui se laisse suivre, une chasse au trésor, des décors paradisiaques, des héros tout ce qu'il y a de plus "hot" et une musique dans l'ère du temps, une musique de merde, quoi, ouais ! En quelques mots, des vacances de rêve sur celluloïd. Mais à trop vouloir tirer sur la corde du thriller dépaysant et à essayer d'intéresser, plus que de raison, le spectateur à cette histoire de trafic aquatique, le film s'éternise et s'enlise sans cesse pour ne jamais réellement décoller, en dehors de quelques séquences sous-marines certes sexy mais super répétitives. Et l'on a vite fait de se retrouver avec un simple enchaînement de séquences se résumant à un banal "plongée, danger, remontée, dilemme" (han, naannnn il va plus respirer, là !!). Et même si de temps à autre John Stockwell (oui, le même que Blue Crush) tente de raviver la flamme de son film par quelques jolis plans sur les non moins jolis postérieurs de Jessica Alba et Ashley Scott ou les torses bombés de Paul Walker et Scott Caan, ces quelques rares moments de tendresse dans un monde de brutes ne suffisent pas à faire remonter le film à la surface. À la limite on observera peut-être un petit regain d'intérêt lors du climax final, quand le sang y coule plus que l'on ne pourrait le croire, mais c'est bel et bien là le dernier moment d'éveil d'une histoire manquant terriblement d'oxygène.

Au bûcher !

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le 5 juil. 2011

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