Les courses de Scott

Ca fait bien 15 ans que je me dis que, quand même, faudrait que j'essaie ce film, un des rares Ridley Scott qui me manque (avec G.I. Jane, mais, là, ça ne va vraiment pas être possible)... Pendant 15 ans, rien à faire, j'esquivais habilement les passages à la TV, je louvoyais entre les rayons de DVD si je le voyais, bref, je me protégeais.

Je ne sais ce qui m'a pris récemment, mais j'ai craqué, j'ai eu tort.

Imaginez le buddy cop movie 80's dans toute sa caricature, rajoutez à ça un héros insupportable joué par un acteur qui ne l'est pas moins, donnez lui une moto, un mauvais caractère et toute la suffisance du primate ricain quand il va à l'étranger, puis laissez le tremper deux heures dans un Japon de carte postale rempli de yakusas et de geishas. Vous parviendrez à une mixture des plus indigestes que je vous déconseille au plus vite.

J'aurai pardonné aux courses poursuites pénibles, au coup du coéquipier qu'il faut venger, au méchant grotesque qui a les lunettes et la coupe de Kim Jong-il, mais ce personnage débile présenté comme un héros qui passe son temps à insulter les bridés qu'il rencontre c'est insoutenable.

Ridley Scott tente bien quelques effets de mise en scène qui tombent à plat, Jan de Bont a souvent été plus inspiré pour sa photographie et Hans Zimmer débute dans la musique de film d'action avec ses plus gros sabots.

Rien à sauver, sauvez-vous !