Harley Quinn, célèbre petite-amie du Joker, se fait plaquer pour de bon. Grosse déprime en perspective, journées avachie sur le canapé à avaler de la malbouffe et crise existentielle au rendez-vous. Peut-elle vivre par elle-même, au lieu d'être l'éternelle sous-fifre de l'ombre?
En plus de son chagrin d'amour, elle perd sa protection et se retrouve avec la moitié de Gotham aux trousses. Dont Black Mask, incarné par un Ewan McGregor que l'on aime voir changer de registre. Elle croise sur sa route d'autres femmes, plus ou moins en quête de revanche, mais toutes aussi "badass" qu'elle.


C'est super fun, divertissant et complètement déjanté. L'histoire déconstruite est un peu difficile à suivre au début, mais apporte un rythme incontestable, le tout enlevé par une bande originale pleine d'énergie. Margot Robbie, parfaite comme d'habitude, prouve si c'était encore utile qu'elle peut incarner un panel de rôles extrêmement différents. Elle a décidément ce petit je-ne-sais-quoi qui incite le spectateur à ressentir de l'empathie pour des personnages qui n'en susciteraient pas forcément, comme dans "Moi, Tonya".


La quête d'émancipation de Harley, habituée à faire n'importe quoi à n'importe qui grâce à son psychopathe de copain, vient peut-être du personnage du Comics mais n'en reste pas moins intéressante. Difficile de dire si on peut réellement parler de féminisme tant la figure de la femme forte qui se bat mieux que les hommes, mais en petite tenue, peut s'avérer finalement assez caricaturale. Mais il faut admettre que cette déferlante de batailles au sens propre comme au figuré est quand même assez réjouissante.


En tant que successeur de "Suicide Squad", l'histoire échappe à la dichotomie des gentils contre les méchants pour voir s'affronter les méchants vraiment super méchants contre les méchants (presque) gentils. Bon en fait, ça ne change pas grand-chose... En tous cas le film évite ici l'écueil dans lequel son prédécesseur était tombé, souffrant d'un rythme et d'un intérêt qui se délitaient au fur et à mesure que les minutes s'écoulaient. Cet énième opus DC Comics sort vraiment du lot par son originalité et son humour décalé. Probablement moins grand public et valeur sûre que les "gentils" super-héros, mais tellement jouissif.

Blan_dine
7
Écrit par

Créée

le 29 févr. 2020

Critique lue 109 fois

Blan_dine

Écrit par

Critique lue 109 fois

D'autres avis sur Birds of Prey (et la Fantabuleuse Histoire de Harley Quinn)

Du même critique

La Révolution silencieuse
Blan_dine
5

Une petite réalisation pour une émouvante histoire vraie

La révolution silencieuse est de ces films qui s'améliorent au fur et à mesure que les minutes passent. Au début, c'était franchement la cata : personnages encore plus niais que niais et...

le 2 juin 2018

7 j'aime

3

Le Dernier Vice-Roi des Indes
Blan_dine
4

Mièvrerie historique

Le premier plan s'ouvre sur les décors du palais du futur dernier-vice roi des Indes, appelé à un "règne" court afin de préparer l'accession du pays à son indépendance.Palace immense, pièces et...

le 9 sept. 2017

5 j'aime

American Pastoral
Blan_dine
6

La Grande Dépression n'était pas si loin

Le premier film réalisé par Ewan McGregor: si l'on apprécie l'acteur à multiples facettes, du mélo à la Moulin Rouge au dramatique Ghost writer de Polanski, cela interpelle assez facilement. Et pour...

le 1 févr. 2017

5 j'aime

1