Par où commencer...

Faut-il justifier ta présence dans une salle qui projette le film Big Mamma?
Non, on laisse couler, l'erreur est humaine.
Encore une fois tu te retrouves face à la création américaine. Le film de famille, le film qui divertit sans se poser de questions.
Faux ! Il pose quelques questions, il interroge et surtout il offre. Il est inutile de pondre 800 pages concernant ce film, c'est très simple: nous sommes aux Etats-Unis dans une famille afro-américaine, il s'agit d'une comédie donc le cocktail sera à base de Hip Hop, de jolies filles et de relation père-fils. Mais surtout, le film offre une magnifique morale sous papier à déballer à la fin (même si tu connais le cadeau rien qu'en le secouant un peu au début).

Le cliché du beau-père qui souhaite que son "fils" l'appelle papa n'étonne personne, tout comme cette histoire de rêve de jeune diplômé. En effet, le jeune Trent veut devenir une star du Hip Hop. C'est un artiste, pas un étudiant... bla bla bla conflit père-fils... bla bla bla la jolie fille, le bisou... bla bla bla il change d'avis, il l'appelle "papa"... bla bla bla... les spectateurs rigolent souvent, tu ne comprends pas pourquoi (Martin Lawrence est drôle, parfois).
Tu es témoin d'une caricature de la jeunesse black américaine et c'est flippant (en même temps, tu vis là-bas? Non, donc "shut the fuck up !").
Le personnage de Trent est lourd dans les attitudes, "Yo", "U kno wha I mean", "Dude, yeah... Man" une espèce de gangsta pathétique qui fait honte à la jeunesse en accompagnant chaque mot d'un geste ridicule.

Tu n'oublies pas l'importance de la musique. Malcolm (Martin Lawrence) et Trent s'infiltrent dans une école d'art réservée aux jeunes filles. Et là, ça danse, ça chante... where are we? L'impression de voyager dans un nouvel épisode d'High School Musical. Les chansons sont drôles malgré elles, les voix ne collent pas aux mouvements de lèvres (ces voix ressemblent justement à celles d' Alvin et les Chipmunks) . À cet instant tu te dis que le réalisateur Ray Kay, doit être en compétition avec le clip de Willow Smith car le rendu est le même que dans le film de John Whitesell.

Tu peux passer une semaine à critiquer cette oeuvre, mais tu ne dois pas oublier que c'est un film de famille et que le message s'adresse aux jeunes adolescents. Tu connais le style, donc pas de surprise.
Yo ! La morale, elle est où m'sieur? (West Coast session)

Les premières minutes du film annoncent déjà la fin. Le message est limpide: tu as encore du temps pour concrétiser tes rêves (devenir une star ou autre) mais ne passe pas à côté de l'instruction. Il faut continuer ses études pour devenir quelqu'un.

C'est beau l'Amérique ! En France tu peux avoir un BAC +5, lutter pour trouver un emploi (de m....) et être payé au SMIC ou bien, être sans emploi... on n'est vraiment pas sur le même continent.
Narcolibri
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le 13 avr. 2011

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Narcolibri

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