8.5: Le lièvre et la tortue
1995: Jacques Chirac est élu Président de la République. Si c’est une victoire pour la clique de droite, cette élection est un supplice pour son épouse Bernadette contrainte de laisser sa carrière de députée en retrait. A moins que son conseiller Bernard Miquet, moqué par le Président, ne choisisse de rendre cette première Dame populaire.
La voici cette chronique apparente de la vie comme première Dame, du moins telle que je le croyais avant de finalement découvrir une jubilatoire satire.
Dès l’entame, le décor est planté avec une apparition musicale fil rouge qui donne le ton: les Pro Jacques Chirac (JC) vont passer une mauvaise heure et demie alors que toutes les personnes déçues ou indifférentes à cette vie politique devraient être comblées.
Lea Domenach doit clairement faire partie du second clan, tant cette vie royale y est montrée de manière humoristique repoussante avec une ode à l’hypocrisie exquise, un procès sur le « dodequannat » inutile, qu’une phrase introductive présentant comme partiellement fictif, ne doit pas être loin de la réalité.
Dans cette fable n’en étant pas une, Bernadette y est présentée dans un double rôle : départ à reculons avant une initiative la promulguant personnalité préférée grâce à une certaine pièce jaune. Et si Bernadette est le sujet du film, ce bras droit en soi est le véritable narrateur avec un génial Podalydes qui provoquera bien des fou-rires.
On ne s’ennuie pas une seconde et le sentiment final est représenté en cours de film: cette vie prisonnière en soi donnera lieu à une libération délivrée par un lièvre en fureur et dont bénéficiera sa tortue.
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