Une bande d'ado générique partie faire la fête en forêt se retrouve bloqué au milieu d'un lac sur leur embarcation à la merci d'un poisson légendaire aux dents acérées.
Un pitch simple, renvoyant un peu au second (et probablement meilleur) sketch de Creepshow deuxieme du nom, qui trouvera ses qualités non pas dans les quelques attaques aquatiques d'une créature artisanale à l'allure bien trop kitsch pour le film auquel elle appartient, mais dans la psychose qu'engendrera la situation sur ce groupe de potes dont l'instinct de survie va les obliger à en apprendre beaucoup sur eux-mêmes à base de manipulations, messes basses et de cou(p)s tordus.
Et c'est bien là la force du film, les personnages se révélant plus intéressants que l'intro ne le laisse croire tout en restant dans des portraits connus du genre, même si on sera toujours en droit de les prendre pour des demeurés en se demandant pourquoi ils ne prennent pas plus tôt certaines (bonnes) initiatives pour regagner une rive qui ne semble pas être à plus de 50 mètres, car, là où les héros en slip de bain du Radeau avait le désavantage d'être coincés sur une structure fixe et de ne n'avoir qu'un tarboule en guise de moyen de défense, les zigotos de Beneath naviguent sur une barque avec provisions et gadgets qui, utilisés à bon escient, aurait pu inexorablement limiter la casse, mais le film eut été tellement plus court et moins bon si c'était le cas, en plus de nous priver des coups bas d'un geek, semblant sortir d'une série d'anim' white trash des 90's pour son look et son cynisme, scotchés à son caméscope et de remises en question sur l'amour fraternel face à l'Amour tout court, sous les regard d'une version teen de Johnny Depp!
Tout ça menant à une avant-dernière scène à la nuit tombée dont l'ambiance ne m'a pas fait regretter d'avoir suivi ce film sachant doser ses péripéties et ses échanges, souvent sympaticos à entendre et regarder.
Salut et merci pour le poisson!