La Grèce, Athènes, une ville foisonnante de monuments archéologiques qu'il faut avoir visités au moins une fois dans une vie. Si son héritage antique impose le respect, de nombreux quartiers sont aujourd'hui peu fréquentables, rues sales, murs saturés de graffitis, contexte politique instable, une insécurité très bien dépeinte dans le film. John David Washington se retrouvera malgré lui mêlé à une sombre histoire de complot et de kidnapping politique. Malmené à plusieurs reprises et constamment sur la corde, on a de l'empathie pour le pauvre bougre. De Tenet à Beckett, il n'y a qu'un pas dans la filmographie de l'acteur, moins élégant que son paternel Denzel, mais plus souple. L'action est ici plus sobre et réaliste, même si sa capacité à se tirer d'affaire après de multiples blessures relève de capacités hors normes. Avec un rythme plutôt posé, semé d'embûches et de surprises, Beckett rappelle parfois l'ambiance de Frantic ou même La mort aux trousses, une spirale infernale d'événements contre lui qu'il faudra déjouer. Quand on croit se raccrocher à un semblant de sauf-conduit, celui-ci se dérobe aussitôt, le film est prenant jusqu'à son dénouement, des vacances très ordinaires tournant très vite au cauchemar...