La pause McDo des gourmets

Dwayne Johnson et Zac Efron ont l'air condamnés à ne jamais jouer dans un chef-d'oeuvre ! Est-ce que ça veut dire que tous leurs films sont forcément des daubes infâmes ? Pas pour moi... Et pas celui là en tout cas !

C'est typiquement le genre de film qu'on peut avoir envie de défoncer par un article intitulé "C'est de la merde !!" avant même de l'avoir vu. Sauf qu'une fois dans la salle, il y a un risque non négligeable de passer un bon moment... Parce que "Baywatch", malgré son manque évident de génie, parvient à procurer une jolie dose de bonne humeur !

Le cadre, qui respire l'été, s'y prête très bien ! Et il est bien exploité de manière à servir l'esthétique, plutôt réussie, du film. La mise en scène générale et la réalisation des scènes d'action est efficace ! Rien de sublime qui marque à vie les pupilles, mais c'est plus que correct !

Mais cette bonne humeur est aussi fortement due à cette bande de personnages, tous plus clichés les uns que les autres et dont le développement de chacun est affiché dès les premières minutes, mais qui reste suffisamment attachante et sympathique pour pouvoir suivre ses "aventures" avec plaisir. Quant à l'intrigue... Elle est très banale, mais plutôt bien construite, jamais vraiment bancale (si on met de côté 2 ou 3 facilités) et ses enjeux restent assez forts pour être un minimum prenants.

Ce film n'a foncièrement rien de vraiment mauvais ! Les seuls moments où il se plante un peu, c'est dans les quelques courts passages où il semble vouloir nous émouvoir, notamment à travers la relation Johnson/Efron. "Euh... o.k film ! J'espère que t'es conscients que les thématiques que t'es en train d'aborder ne sont pas très puissantes émotionnellement !". Excepté cela, "Baywatch" assume globalement son statut de comédie d'action détente peu profonde. Ce film est conscient des clichés qu'il utilise et sait souvent les remanier à son avantage. Il n'est cependant pas aussi à l'aise dans son côté décomplexé et jusqu'au-boutiste qu'un "Fast and Furious 7" (ou 5, 6, 8). La mise en place de l'intrigue amène avec elle une baisse de second degré présent en première partie.

Mais l'humour potache fonctionne assez souvent, c'est cool, pas prise de tête, et c'est l'été merde, donc c'est de saison ! Cela dit, un film comme ça chaque été c'est sympa, mais un seul c'est largement suffisant.