Une claque animée mémorable...
Si la première partie de The Dark Knight Returns était un excellent prélude, de quoi augurer du très bon concernant la seconde, je ne pensais pas me retrouver autant scotché à mon écran face à cette conclusion… renversante.
En ce sens, on tient là un film d’animation au récit foutrement dense, à se demander si celui-ci dure bien si peu de temps (1h10), et dont le contenu nous subjugue de bout en long, celui-ci prenant une ampleur supérieure et grandement grisante vis-à-vis du précédent.
Dans une même veine, la part critique et portant à la réflexion vient ici faire un bond en avant, l’œuvre de Miller transpirant la mise en dérision de certaines idéologies politiques, notamment (et toujours) à travers des médias d’informations une fois encore récurrents.
La succession de personnages caricaturaux a donc l’effet escompté, mais les idées avancées (plus ou moins) implicitement au cœur de TDKR donne une drôle de tournure au film en lui-même, qui n’en devient alors que plus unique en son genre (à chacun d’accrocher ou non).
Pour ma part ceci se mêle avec une aisance impressionnante à l’univers de Batman, car il n’advient aucunement que les éléments propres à ce-dernier en pâtissent, bien au contraire… dès lors, on assiste à un film pouvant se dissocier en deux actes, chacun s’arquant autour d’un affrontement bien particulier, le tout avec en toile de fond cet aspect militaro-politique profondément marqué.
Et il va sans dire que la réalisation, parfaite de nouveau, fait des merveilles en conférant au film une dimension extraordinaire, d’abord avec la partie consacrée au Joker ; celui-ci nous rappelle d’ailleurs avec brutalité que la mort est partie prenante de cet univers inquiétant, et ce en faisant un retour sur scène particulièrement meurtrier !
La BO nous prend alors aux tripes, celle-ci accompagnant avec réussite l’opposition finale entre Batman et son plus grand antagoniste, face-à-face dont la conclusion nous laisse aussi pantois qu’impressionné ; somptueux ! E
Enfin, que dire de la présence de l’emblématique Superman, qui outre son importance au sein du récit (avec bien entendu sa place prédominante au sein de la seconde partie) constitue un sacré sujet d’intéressement avec son célèbre combat face au Chevalier Noir (inspiration pour le futur B vs S) ; et quant à ledit combat, on prend notre pied… et c’est peu dire.
La mise en scène, excellente tout du long, et la BO bien entendu, confèrent une teinte dantesque jouissive à ce duel ultime, qui connaîtra un dénouement grandiose !
En conclusion, bien que particulière, cette seconde partie de The Dark Knight Returns est un coup de cœur à tout point de vue ; on ne peut donc que féliciter la réalisation irréprochable de Jay Oliva et consorts, ceux-ci nous offrant le visionnage d’une adaptation brillante !
Et si l’œuvre originale n’est vraisemblablement pas parfaite, nulle doute que celle-ci est une création culte et essentielle au sein d’un univers qui ne cessera de nous enchanter !