Cela fait maintenant un moment que je m'intéresse de près aux aventures de l'homme chauve-souris, et j'avoue que le voir à un âge avancé dans un Gotham plus apocalyptique que jamais était une idée qui me plaisait beaucoup. D'ailleurs, il y a des choses que j'ai vraiment aimé dans cette première partie : voir un Bruce Wayne vieilli et désabusé a quelque chose de touchant, la présence du commissaire Gordon et d'Harvey Dent, entre autres, offrant au projet quelques moments vraiment réussis.
Le problème principal, c'est cette « Frank Miller's touch » ouvertement réac et faisant assez clairement l'apologie de la violence afin de remédier à tous les problèmes (même si celui-ci a au moins le mérite de la rendre un minimum complexe), doublée d'une animation qui, tout en restant cohérente avec l'univers DC, montre à plusieurs reprises ses limites.
Le pire reste toutefois cette horde de mutants pas charismatiques pour un sou et faisant pâle figure à côté des grandes figures de la mythologie Batman (même si cela peut être aussi interprété comme la fin d'une époque, celle des méchants pleins de panache et de personnalité), heureusement rattrapés par un combat final d'une violence assez inouïe, rare pour un dessin animé se voulant plus ou moins tout public... Cela se regarde toutefois sans déplaisir, en espérant que la seconde partie saura un minimum effacer les défauts empêchant pour l'instant ce « Dark Knight Returns » d'être une réussite.