Sharon, ressucée...

Car oui, il ne s'agit bien là que d'un pathétique remaniement du premier opus. Deux ou trois éléments étant modifiés dans le scénario.
Là où Verhoeven parvenait insidieusement à nous imposer un stress, Caton-Jones ne parvient même pas à nous faire seulement plisser les yeux de doute, pour qui à visionné le premier, j'entends.

Jamais durant les presque deux heures de film, notre échine ne frémit. Même intrigue, même déroulement, même décors...
Tout au plus, un remake, en moins bon, de l'oeuvre de Verhoeven.

Néanmoins, la prestation de David Morrissey est plutôt honorable, de même que celle de David Thewlis. En revanche Sharon Stone n'est plus aussi performante que de par le passé. Une tendance à légèrement... tromper son personnage, dans ses expressions faciales notamment.
Et puis l'ambiance sonore se fait discrète, la photographie n'est pas meilleure (elle est plutôt correcte), mais surtout, LE point noir du film... Tout est vulgarisé.

Le plaisir, le sexe, abordé avec sensualité, violence, de manière suggestive, est ici plus cru, pas moins violent, mais plus grossier. Serait-ce un filet tendu par le réalisateur pour pêcher quelques places de plus en salle, ou vendre quelques galettes supplémentaires ? Si faisais preuve de bonne foi, je dirais que non. Cela peut certainement plaire à un plus grand nombre, d'aucun diront que les gouts et les couleurs...

Cependant, la pauvreté scénaristique de ce second opus, comparé au premier, le manque d'originalité, et la performance un peu trop terne de l'ensemble des crédits ne m'auront guère plus moins satisfait que perdre mon temps.