Critique à chaud, je viens de finir le film, et après une expérience cinématographique pareille de plus de trois heures, je me dois de lâcher ça sur "papier".


Je suis définitivement fan des films adoptant la structure, souvent rattaché à l'oeuvre scorsesienne, d'ascension / apogée / chute, et ce Barry Lyndon semble être l'un de ses plus valeureux représentants.
Le film se divise en deux parties bien distinctes, hétérogènes par le contenu, homogènes par la forme, le tout nous offrant une oeuvre de 187 minutes retraçant la vie d'un (mal)honnête gentilhomme, depuis la mort de son père jusqu'à sa propre déchéance, en passant par la guerre, le jeu, le sexe, la cour, et par dessus tout, la querelle.


Bien que la mise en scène de Kubrick s'avère, pour 90% des plans, extrêmement posée, faite de plans composés à la manière de tableaux, le tout bénéficiant d'une photographie magnifique, tant dans les éclairages que dans les cadres, le film se suit sans une minute d'ennui possible. En effet, chaque scène a son importance et chaque séquence est construite de telle manière qu'il n'y a pas d'autre choix que de rester captiver par les événements retranscrits.


Car en effet, Barry Lyndon est avant tout un film de scénario, et la qualité du jeu des acteurs, la puissance de sa bande son, la maîtrise parfaite du montage et de la mise en scène ne sont là que pour servir une histoire déjà excellente.


A vrai dire, à peu près tout est parfait dans ce film, une pure oeuvre cinématographique portée par l'un des plus grands cinéastes ayant vécu. Je le recommande vivement !

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le 16 janv. 2016

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Audric  Milesi

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