Suivant de près la structure du roman de William Makepeace Thackeray, Mémoires de Barry Lyndon, le film de Kubrick ne peut qu'être fatalement merveilleux. Très proche du roman d'apprentissage, mais également de la fiction autobiographique, le film fait ce qu'il y a de mieux dans le septième art. Porté par les compositions de Haendel et Schubert, conté par une narration soutenue, et incroyablement bien interprété par les acteurs, Barry Lyndon est porteur d'un cinéma qui disparaît peu à peu. Sans longueurs ni superflus, l'ensemble est une explosion brutale de sens et d'émotions, d'ambiance romanesque et chevaleresque, d'un siècle encore aujourd'hui fantasmé et envié.