« Barry Lyndon » constituait peut-être l’obstacle le plus important pour moi chez Kubrick, de par son univers qui ne me parlait pas plus que ça. Quelle erreur !
Stanley Kubrick élève « Barry Lyndon » au rang d’œuvre majeure du septième art notamment grâce à sa composition et sa beauté esthétique à couper le souffle dûe, entre autre, à l’éclairage naturel. Au même titre que « 2001 », « Barry Lyndon » est une symphonie visuelle, littéraire et musicale et fait partie des œuvres cinématographiques à la plus belle photographie.
Mais il ne faut pas réduire « Barry Lyndon » à un film simplement beau. C’est également un rise and fall très solide où chaque séquence montre une violence servant la montée du personnage ou révélant sa supercherie. Ainsi, le spectateur oscille entre fascination pour ce personnage ambitieux et moquerie envers cet homme qui tombe au plus bas. Le fil conducteur des duels renforce ces deux sentiments.
« Barry Lyndon » nous montre que l’homme crée sa réussite mais subit son échec. Peut-on échapper au destin ?