Je redécouvre ce film probablement plus de 40 ans après l'avoir vu pour la première fois à la tele fin des années 70... je devais avoir une douzaine d'années. Faut se replacer dans le contexte. A l'époque, voir un film en prime time où l'actrice principale apparaissait les seins nus, c'était vachement osé et je pense que le film était accompagné du rectangle blanc. A l'époque, le film m'avait marqué malgré la dizaine d'années qui le séparait de sa sortie en salles. Il avait déjà un côté très kitsch. J'aurais du mal à croire que ce côté kitsch et décalé n'était pas voulu par la production. Au fil des années, un certain nombre d'images sont restées bien ancrées dans ma mémoire : le fameux striptease de Jane Fonda en apesanteur sur le générique du début et sa musique pop, les jumelles nièces de la reine noire, les poupées robots cannibales, l'ange Pygar, les perruches voraces, la présence de Marcel Marceau, le personnage de Durand Durand (dont le célèbre groupe new wave Duran Duran s'est inspiré), la machine à faire mourir de plaisir... Alors, évidemment que la jeune génération (gavée aux blockbusters Marvel et autres DC) trouvera probablement ce film nullissime et complètement démodé (il l'est du reste et c'est précisément ce qui me plait). Personnellement, je lui attribue la note de 6 ou de 6,5... alors effectivement que tout a fortement vieilli depuis ma première vision de ce film, mais rien que les éléments cités précédemment, le look kitschissime, les couleurs, les costumes, la musique très swingin' london font que Barbarella occupe une place particulière dans mon cœur de (plus tout jeune) cinéphile.