Pendant ce temps-là dans le monde d’avant

Ces mots résonnent comme un écho des temps passés. Badboyzbadboyzouatchgannadou. Ça sent l’odeur l’essence. Pas celle d’Orelsan mais celle que Michael Bay utilisait pour tout cramer et tout faire péter. Que reste-t-il de tout ça ? Ce cinéma de boomer peut-il encore proposer quelque chose d’inintéressant (on s’entend sur la portée de ce concept) ? C’est au duo belge El Arbi/Fallah (dont je n’ai rien vu) que Columbia a demandé de proposer une réponse.

On est longtemps après les événements de l’opus précédent. Les héros ont vieilli mais leurs adversaires ont la dent dure. Mike Lowrey, le Will Smith des deux, est pris pour cible dans ce qui semble être une vengeance. Il va falloir savoir qui est derrière tout ça et résoudre le problème. Avec les bonnes vieilles méthodes.

Bon, on va pas tourner autour du pot d’échappement, on est en terrain connu et la vieille recette est appliquée à la lettre. Une pincée de vannes, des flics qui tabassent, des belles bagnoles, des mexicains dans une image tartinée au curry, Will Smith. Le scénario n’est pas d’une originalité folle ni même d’une grande crédibilité mais paradoxalement, ça fonctionne plutôt bien. Ces deux heures défilent vite et on s’accroche au canapé. A l’interprétation, c’est caricatural comme il faut et nos deux compères font le job. A la mise en scène, quelques scènes qui envoient du bois et le reste est purement fonctionnel.
Alors bien sûr, ça ne restera pas dans les annales et il est probable qui cette petite comédie d’action mette moins de temps à se faire oublier qu’à se faire produire (11 ans quand même) mais ma foi, quitte à regarder un truc léger ou a cultiver sa nostalgie, ça fait très bien l’affaire.