Un film plus posé que ses deux prédécesseurs, qui développe un peu plus la relation père-fils et les choix de Daigoro. J'aime beaucoup l'histoire de la jeune fille destinée au marché de la prostitution par les yakuza, et la façon dont l'oyabun gère le conflit avec Ittô, tentant de protéger ses hommes tout en assurant l'honneur (perdu) de l'ancien exécuteur. Et quelle magnifique résolution que cette bastonnade du buri-buri !
Cet opus de Baby Cart privilègie également une ambiance western, certes pas si inhabituelle dans le chambara, mais ici autant présente dans les longs jeux de regard que dans le délire final de mitraillage et d'explosions, trouvant sa quintescence dans le splendide duel avec le ronin. L'occasion d'une nouvelle réflexion critique sur le bushido qui privilègie la mort sur la vie, avec toutefois une conclusion paradoxale où l'honneur est sauvé par un suicide assisté.