A Abidjan dans les années 80, Aya, une jeune fille de 19 ans sérieuse et travailleuse vit dans un quartier populaire, Yopougon. Ses amies des filles qui ne pensent qu'à l'amour. Les garçons qui ne sont pas des amis sauf lorsqu'ils sont très bêtes, ratissent les boites de nuit et les filles tombent dans le panneau.


Une des meilleures copines est enceinte, forcement elle incrimine le pequenot de service qui est très riche et très flemmard. Noce, naissance, doute sur la paternité, recherche de preuve, aveu, retour à la case départ mais avec un marmot.


Et oui une bonne partie du film tourne autour de la famille qui y est grande et nombreuse. L'homme riche du film ne se plaint il pas de n'avoir qu'un seul enfant, une honte pour un africain!


Les pères y sont des hommes fiers mais faibles, les femmes faibles en force mais rudes à la tâche. Les jeunes hommes des idiots qui charment sans finesse et draguent sans réfléchir quand ils ne se prennent pas pour des personnages de séries américaines. Tout est dans l'apparence. Vêtements chics venant de chez le grand couturier parisien Tati, voitures de luxe japonaises pour routes défoncées, coiffures sculptées pour ressembler à son héros le Mickael Jackson de thriller par exemple.


Je me perds dans les détails et astuces nombreux et amusants de ce film qui retrace une vie de quartier immensément joyeuse et solidaire malgré les difficultés. Et j'en oublie Aya. Car si elle est toujours là c'est toujours en spectatrice. J'avoue que ça me dérange un peu parce que au delà de la vie de quartier et du côté documentaire je ne vois pas très bien où on nous emmène. Plus exactement j'ai eu le sentiment qu'on nous baladait pour nous perdre et qu'à la fin on nous lâche en rase campagne sans nous ramener à l'aéroport. Le pays qui est décrit est attachant mais veut on vraiment y rester?


Peut être que je n'ai pas compris, peut être que l'ambiance du film est le seul sujet. Le choix de l'animation et le fait de mettre de vraies publicités d'époque un peu ou très ringardes, les couleurs chaudes, les chansons du pays qui font d'Abidjan une petite Montréal, tout ça contribue à donner une mélancolie au film.


Le passage de la BD au film fait directement par le dessinateur en est forcément très fidèle, et c'est très bon graphiquement. On passe alors d'un média à l'autre, c'est si tendance et rassurant pour les producteurs, et on retrouve Aya dans ses tracas quotidiens avec toute sa joie


et c'est peut être très bien juste comme ça.....

OlivierBretagne
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le 25 mai 2018

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