Ce film est un biopic de l’écrivain cubain Reinaldo Arenas. Je le découvre grâce à la participation de Johnny Depp. Reinaldo a un sens inné de la poésie, mais il est homosexuel, et se retrouve censuré et persécuté par le régime de Fidel Castro.
J’ai bien aimé découvrir ce film dont je n’attendais pas grand-chose (je ne savais même pas de quoi il parlait). J’ai été touché par l’histoire de cet homme, et j’ai apprécié les thématiques de liberté, d’homosexualité et de marginalité, dont traitait l’œuvre. Elle le fait de manière efficace.
Niveau casting, Javier Bardem est très convaincant dans ce rôle solaire et sympathique. On est pris d’empathie de manière quasi automatique. Je l’ai bien apprécié. Le reste du casting ne m’a pas vraiment marqué, si ce n’est Johnny Depp, bien sûr, qui, fidèle à son habitude, incarne les rôles les plus exceptionnels du film, passant d’un transgenre fascinant, qui cache des trucs dans son anus, à un lieutenant cruel et refoulé. Franchement, je ne pense pas manquer d’objectivité en écrivant que le film bascule dans un tout autre registre et une toute autre ambiance lorsqu’il apparaît à l’écran. Il est vraiment incroyable. Je l’adore.
Pour ce qui est du fond, j’ai apprécié l’intention de l’œuvre, la forme aussi, qui est relativement originale, en tout cas on ne s’ennuie pas. Reste que je ne connaissais pas l’écrivain, et donc j’ai eu un peu de mal au départ à m’intéresser à sa vie. Le film a commencé à éveiller ma curiosité lorsque le personnage se met à subir des injustices. J’ai bien aimé les citations tirées de l’œuvre de l’homme, qui donne une dimension intimiste à l’ensemble.
Cependant, c'est loin d'être une oeuvre remarquable. Si le film ne souffre pas de défauts majeurs, il ne brille pas non plus par ses qualités. Je dirais que c'est un bon film, ni plus ni moins.