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Entendre la voix de Werner Herzog commentant des images impressionnantes et en soi une expérience incontournable. J’ai toujours apprécié les approches qu’il utilise pour rendre intéressant n’importe quel sujet. Une fois de plus, le voyage proposé est impeccable.


Pour voir le centre de notre monde, il faut monter tout en haut de la montagne sacrée.


Arrivé au sommet du volcan, on perçoit ce magma éternel. C’est toujours ce qu’a fait Herzog : aller au plus loin, au plus grand, pour montrer le plus proche et le plus simple.


Orchestré d’une main de maître, Into the inferno reste constamment fascinant. Entre les images d’une beauté effroyable, les paroles d’Herzog, les avis quasiment poétiques des intervenants et les musiques séduisantes, le résultat est une réussite totale, un pur régal.


Le documentaire commence sans paroles, et on est déjà face à l’immense… Je ne me suis jamais intéressé aux volcans, donc je ne sais pas si ce qui est montré est « rare », mais c’est complètement bluffant.


Comme ces flots de lave se solidifient pour devenir des roches, je peux vous assurer que certaines images se solidifieront dans votre esprit pour rester inoubliables. La séquence sur le couple Krafft est totalement effarante. Voir ces corps à deux pas de ces terrifiants jets de lave est un spectacle tout bonnement parfait. Ces quelques minutes ont été un véritable coup de cœur personnel.


Partant du sujet déjà passionnant des volcans, Herzog comme à son habitude n’oubliera pas le côté humain. Il en profitera pour pousser au plus loin son propos en faisant un tour sur un site archéologique d’Afrique et même en Corée du Nord. Avec tant d’aspects abordés et en restant centré sur les volcans on pourra s’amuser à chercher différentes interprétations sur tout ce qu’il y a devant nous.


Into the inferno, c’est bien plus que ça. C’est plus que des mots. Une fois de plus, le cinéaste a réussi ce qui je pense est le plus difficile dans le documentaire, voire dans le cinéma tout court : capturer l’incapturable, transmettre l’inimaginable.


Quel bonheur que ce grand monsieur n’en ait pas fini avec ses escapades. J’espère sincèrement qu’il vivra longtemps, car il est bien parti pour avoir une caméra à portée de main jusqu’à la fin de ses jours.


L’humain, face à la vanité.


En dessous de nous, en dessous de tout, il y a ce feu, intense, bouillonnant et indépendant. C’est un feu qui veut jaillir, et qui se moque de se que nous faisons à la surface.


« Je crois donc qu’un jour, ce volcan va détruire la Terre .»

TheBadBreaker
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le 20 déc. 2017

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TheBadBreaker

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