Plot twist du plot twist

Ana, une immigrée salvadorienne clandestine, travaille comme femme de ménage pour une riche famille de Los Angeles. Un jour, son fils Nico qui s’apprête à entrer à la fac, vient l’aider en tant que remplacement de l’autre aide ménagère. En fin de journée, la police de l’immigration sonne au portail. Marianne et Peter, les propriétaires de la luxueuse maison, décident de les cacher à la cave pour leur éviter l’expulsion.

Le film se place principalement du point de vue de cette petite famille salvadorienne mais surtout de celui de Nico. C’est à travers ses yeux qu’on découvre les habitants de la maison. On doute avec lui des intentions de cette famille blanche qui semble ne pas être complètement honnête. On leur prend leur téléphone portable pour éviter la géolocalisation et on les enferme dans une pièce qui ne peut s’ouvrir que de l’extérieur. On retrouve ce sentiment d’oppressement qu’est le confinement mental et physique et de la peur d’être trouvé par la gestapo, oups, je voulais dire la police.

Tout est fait, du début jusqu’à la presque toute fin, pour que chaque personnage se méfie de l’autre : Nico de ses employeurs, Marianne de Nico et Ana, et même Ana de Marianne.

Malgré le doute constant que ce long métrage tente d’instaurer, il reste prévisible, tous les éléments présentés innocemment reviennent pour aider au dénouement. De plus, le film a beau se dérouler sur à peine quelques jours, certaines évolutions de relation entre les personnages sont un peu trop rapides.

Un premier film plutôt réussi, engagé et qui essaie de se nuancer, mais qui tente un peu trop de balader son spectateur pour arriver à une fin plutôt convenue.