Kaamelotix

J'adore Asterix. Les BD et les films d'animation (particulièrement "Les 12 travaux", "Asterix et Cleopatre" et "Asterix chez les bretons" qui est sorti au cinéma quand j'avais 8 ans) ont marqué mon enfance. Les films "live" n'étaient pas tous fameux (surtout le lamentable "Asterix et Obelix aux jeux olympiques") mais ont permis d'associer à jamais Obelix à Gerard Depardieu. Comme si le personnage avait été inspiré de lui.
Vu les critiques élogieuses et le casting de voix assez fourni de ce nouveau film animé, je m'attendais à retrouver avec plaisir la bande de gaulois irréductibles et surtout à rire un bon coup.
Hélas, niveau rire, c'était pas ça du tout.

J'avoue avoir souri à quelques reprises grâce à quelques gags visuels et répliques un peu inattendus, mais, dans l'ensemble, je n'ai vraiment pas accroché. L'animation est pourtant très réussie (quasiment digne des "Indestructibles" le chef d’œuvre Pixar) mais la magie n'a pas opéré sur moi. En fait, j'ai trouvé ça sans âme, sans inspiration. Le scénario reprend la trame de la BD qui était très bien, mais n'y apporte rien de plus.
Ce qui m'a le plus laissé de marbre, ce sont les dialogues. On retrouve effectivement la patte d'Alexandre Astier et les fans de Kaamelot seront donc ravis puisque les clins d'oeil à leur série "culte" sont omniprésents. Si bien que moi, qui n'ait jamais réussi à accrocher sur cet humour, je suis resté un peu sur le bord de la route. En fait, le gros problème, c'est que tous les personnages parlent de la même façon, avec ces phrases toutes faites chères aux personnages d'Astier. Ce qui fait que la plupart des personnages, les romains en particulier, manquent de personnalité. Cesar en particulier est une copie du roi Arthur de Kaamelot. Pour le reste (les gaulois), c'est du déjà vu. Rien d'autre que du poisson pas frais, des baffes et encore des baffes.
On retrouve évidemment un peu de l'esprit de Goscinny mais en beaucoup moins subtil et surtout beaucoup moins efficace. Les anachronismes ne font jamais mouche et sont répétés jusqu'à épuisement (le syndicalisme des esclaves et des légionnaires par exemple) et les références à la culture pop (comme celle à Star wars lorsque Asterix nous rejoue la scène de Luke qui refuse de sombrer dans le côté obscur) tombent souvent à plat. Sans parler des noms des romains (Cubitus, Applejus, Travaillerpluspourgagnerplus...), ils étaient ringards avant même que le film soit écrit.

Au final, le film, pourtant relativement court, parait long à cause d'une intrigue un peu mince et déjà connue, et surtout à cause d'un rythme assez bancal, un mauvais timing du gag. Heureusement, la bataille finale est assez réussie, l'animation change des précédentes adaptations plus statiques (mais souvent plus jolies quand même) et surtout on retrouve la voix du vrai Asterix de mon enfance : Roger Carel. Et rien que ça, ça fait plaisir. En tous cas, assez pour ne pas mettre une note en dessous de 4.

MISE A JOUR : Le 2ème film Asterix signé Clichy et Astier "Le secret de la Potion magique" basé sur une histoire originale m'a nettement plus convaincu, malgré l'absence de Roger Carel (remplacé par Christian Clavier suite à son décès).