Astérix aux jeux olympiques, troisième opus des aventures cinématographiques de notre gaulois préféré, est au cinéma français ce que Justien Bieber est à la musique mondialisée. Une insulte. Absolue. Un navet non comestible, une liqueur frelatée imbuvable issue de la distillation de crachat et raclures de bidets mélangée à la sueur ensanglantée des goulags.


Dur de succéder au film de Chabat, qui détournait l'oeuvre pour mieux lui rendre hommage, rajoutant en surcouche de l'humour Goscinnyien celui des Nuls. Astérix aux Jeux Olympiques tente une autre approche, un massacre de l'humour de Goscinny sans pour autant inclure de l'humour du tout. Non, désolé, ce n'est même pas de l'humour beauf et lourdingue, ce serait une insulte au genre. Rendez vous compte que niveau gags, à côté d'Astérix aux jeux olympiques, la soupe aux choux fait office de chef d'oeuvre absolu du septième art !


Le problème principal d'Astérix aux jeux olympiques, c'est l'impératif financier. Il devait faire PLUS d'argent que le plus grand succès du cinéma français d'alors, soit la version Cléopâtre (depuis dépassée par les Chtis... Bref). Donc s'internationaliser. Donc supprimer tout humour typiquement français pour capter un certain public dans les salles obscures européennes... Quand on adapte Astérix tout en se passant de ce qui fait notre sens de la rigolade, je ne sais pas vous, mais il y a comme quelque chose qui cloche déjà dans le postulat de base.


Comment remplacer l'humour ? En invitant des star à la pelle. Qui ne servent à rien. Mais alors à rien. De Zidane à Schumacher en passant par Mauresmo, leur apport est tout simplement abyssal, pire que zéro, négatif, tant leurs scènes inutiles viennent hacher le rythme du film, déjà faiblard...


Passons sur un Poolevorde cabotinant comme jamais, un Delon confondant de médiocrité et d'auto caricature, un Alexandre Astier qui me fait tellement de peine à apparaître dans ce film (POURQUOI ?!!§), un Cornillac qui se démène pour pas grand chose, un Depardieu qui ne fait même pas le moindre effort pour amuser la galerie...


Un film à voir absolument juste après une lobotomie du cerveau. Il parviendra peut être à vous plaire dans ce cas précis. Mais pas sûr.

Hypérion

Écrit par

Critique lue 5.3K fois

113
31

D'autres avis sur Astérix aux Jeux olympiques

Astérix aux Jeux olympiques
Guitsby
1

Sanction !

Il faut savoir sanctionner sévèrement ce genre d'abominations... A se demander si le film a été réalisé par un vrai réalisateur; les dialogues sont inexistants, le scenario je le cherche encore... Le...

le 27 févr. 2010

52 j'aime

6

Astérix aux Jeux olympiques
Yananas
1

Même un navet a du goût !

Autant ne pas y aller par quatre chemins et le dire d'emblée : cette daube cinématographique abyssale ne mérite pas le noble nom de "film". Il m'a été donné de voir des navets intersidéraux, mais...

le 5 juil. 2013

41 j'aime

1

Astérix aux Jeux olympiques
Lopocomar
1

Le marketing filmique

Après l'annulation d'un Astérix en Hispanie soutenu par l'équipe du Splendid et réalisé par Gérard Jugnot, Uderzo s'est senti inspiré d'accepter le projet d'Astérix aux J.O. Pourquoi pas, après tout...

le 11 oct. 2010

37 j'aime

1

Du même critique

Princesse Mononoké
Hypérion
10

Un Miyazaki terrestre et mélancolique

Princesse Mononoké est un film à part dans la carrière de Miyazaki, une étape autant qu'une sorte de testament de son art. C'est peut être ce qui en fait l'un de ces films les plus adulés parmi ses...

le 15 juin 2011

476 j'aime

80

Le Vent se lève
Hypérion
9

L'histoire d'un formidable égoïste

Le vent se lève, il faut tenter de vivre est définitivement un film à part dans la filmographie de Hayao Miyazaki, pour moult raisons que j'aurais bien du mal à évoquer de façon cohérente en un...

le 22 oct. 2013

424 j'aime

32

Kaamelott
Hypérion
9

Alexandre Astier, héros des temps télévisuels modernes

Alexandre Astier est remarquablement similaire à son personnage Arthur. Comme Arthur, il est responsable de tout (Roi du royaume / responsable scénario, musique, production, dialogues, direction,...

le 17 juil. 2011

366 j'aime

57