Argylle
5.1
Argylle

Film de Matthew Vaughn (2024)

"Je m'appelle Alan Wake, je suis écrivain" (Alan Wake, écrivain)

C'était pourtant bien parti. J'y suis allé sans savoir quoique ce soit sur le film sauf que c'était à propos d'une autrice et de ses romans d'espionnage. Et étant écrivain moi-même, ça m'a plu très rapidement. J'ai donc bien aimé le concept initial. Puis les acteurs sont bien (en même temps, vla le casting).

J'ai bien aimé aussi certaines scènes comme le décor et les dialogues qui foirent quand Elly réécrit son script en même temps qu'elle imagine la scène. Et puis le premier twist arrive et malheureusement c'est très prévisible. Mais ça se regarde encore, il y a encore de bons passages (la scène du train par exemple).


Le chat-minet

Il y a déjà un moment où le chat fait un gros plan sur la caméra avec un air idiot aux effets spéciaux vraiment moches (d'ailleurs c'est assez réccurent que les effets spéciaux soient vraiment limites). A ce stade du film, le ton bascule totalement. On passe d'un moment où notre autrice vient de perdre sa respiration en voyant une dizaine de cadavres sous ses yeux à "Le chat y fait une grosse tête à la caméra xptdrrrr".


Le film saute donc trois marches d'un coup. Puis arrive Samuel L. Jackson qui remplace Morgan Freeman dans le rôle de la voix qui explique tout dans les films. Pendant des plombes, avec des analogies sur le raisin, les vignobles et... euh rien en fait. Puis arrive un nouveau twist, ok, pourquoi pas. Mais à nouveau le ton change et tente d'être un poil sérieux.


Holiday on Oil

Dans la dernière partie, le film saute enfin le requin passe en mode Full Parodie mais à aucun moment c'est drôle. Tout ce que je peux dire, c'est que ça inclus du patinage sur pétrole. Il y a aussi une scène avec des fumigènes bien trop longue pour son propre bien. Tout le film est trop long.


La mise en scène est assez feignante aussi, avec de trop nombreux ralentis qui semblent utilisés juste pour faire durer un film qui tire déjà violemment sur la corde, certains personnages n'apparaissent que cinq minutes, d'autres disparaissent du casting (l'assistant noir du bad guy est totalement absent vers la fin), un autre arrive comme un cheveu dans la soupe mais à un point où on en a plus grand chose à faire parce qu'à ce stade le film est en roue libre et auto-pilote avec des héros pratiquement invulnérables.


Verdict :

Le changement de ton passé le premier tiers avec des blagues allant de très moyennes à nulles, cumulé à une écriture très feignante (un comble pour un film sur une autrice) et des ralentis encore et encore, plombent sérieusement le film. Le rythme est également inégal tout du long. Et désolé pour Sam Rockwell, mais même si son commentaire sur le look des agents secrets imaginés par Elly (Henry Cavill et John Cena) n'était pas réaliste et trop cliché -ce qui est valide-, j'ai trouvé qu'il manquait lui-même de charisme, ce qui a été amplifié par le fait qu'il passe d'agent ultra sérieux à déconnant, puis redevient sérieux, fait des blagues nulles, sérieux... on comprend pourquoi passé un des twists mais ça colle malgré tout mal.


Le dernier plot twist de la scène de fin fout d'ailleurs un bazar monstre et donne l'impression que le scénariste n'a aucune idée de ce qu'il fait mais pourtant si vu qu'une suite / préquelle est prévue. Mon dieu...

Koren-Lesthe
5
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le 11 févr. 2024

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