« Il y a deux hommes en toi, celui qui tue et celui qui aime »
Le Vietnam, où les frontières du bien et du mal cessent d’exister. L’horreur, capable de transformer n’importe quel homme en monstre. Le capitaine Willard est envoyé retrouver le colonel Kurtz, qui est devenu fou. Ses méthodes ont été jugées inhumaines. Il affirmait que si on voulait gagner la guerre, il fallait devenir comme les ennemis, faire de l’horreur une alliée, dépasser la moral. En chemin, Willard prend le temps de lire le dossier de ce renégat, et se pose des questions. Et si Kurtz avait raison ? Des questions sur lui-même, l’horreur en chaque homme, cette guerre. Il fait équipe avec de jeunes soldats qui ne sont pas préparés à ce qui les attend. De la survie à la tuerie, il n’y a qu’un pas, et des signes de folie meurtrière apparaissent.
Willard rencontre des français qui lui expliquent la futilité de la guerre livrée par les américains.
Scènes choquantes comme lorsqu’ils ouvrent le feu sur des indigènes innocents. Plusieurs campements n’ont plus de commandant, et les hommes sont livrés à eux même, en plein anarchie, privés de repères. Des soldats désœuvrés supplient pour les emmener loin de cet enfer.
Scènes irréelles d’un chapiteau avec une musique de fête foraine au milieu des bombardements, d’une attaque d’hélicoptères sur une musique de Wagner, mené par un colonel qui ne pense qu’à contempler les vagues pour aller surfer ! Le bateau longe le fleuve au milieu de la brume, à côté de carcasses calcinés ou d’habitations en train de brûler, dans une ambiance fantasmagorique et inquiétante.
Le film est long, très long, avec quelques scènes qui semblent superflues, ce qui m’a obligé de le regarder en deux fois.
Un film de guerre culte, dérangeant et poignant. Même si je manque sans doute de connaissances historiques pour apprécier pleinement ce grand film.