Animalia
6.2
Animalia

Film de Sofia Alaoui (2022)

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L'idée est super séduisante.


Pendant 40 minutes j'étais plutôt content : du mystère avec ce comportement animal bizarre, tantôt agressif, tantôt plein de sagesse. Ce brouillard qui fait penser à "The Myst". Cette famille riche acceptant difficilement leur bru issue d'un milieu défavorisé. Elle qui a déjà pris ses marques de princesse, car même si elle parle avec le petit personnel, elle sait se montrer hautaine avec le peuple.


Et puis ça devient chiant. parce que l'auteure n'approfondit jamais vraiment, on reste sur cette idée qu'il y a quelque chose, mais on ne sait pas quoi exactement, c'est assez pour remettre la foi en question mais et quoi d'autre ? rien. Les animaux ne font rien. Quelques hallucinations expérimentales à la 2001 mais qui n'ont pas le même impact car elles n'ouvrent pas assez sur des interprétations. Il reste des idées intéressantes dans la deuxième partie, ce road trip, mais rien n'est développé alors que c'était l'occasion de multiplier les points de vue, de creuser la peur suite à cette perte de repères.


Il y a aussi un parallèle intéressant à un moment : les hommes se comportent comme des animaux alors que les animaux se comportent comme des êtres civilisés (le regard des hommes sur l'héroïne alors que le chien lui se tient bien droit à table) ; malheureusement, cette idée est vite expédiée, comme si l'auteure avait eu l'idée lors du tournage. Du coup ça n'aboutit à rien. J'ai cru qu'il y aurait un lien avec ce 'gosse de 7 ans' qui dévisage l'héroïne mais finalement c'est autre chose.


La mise en scène est globalement plaisante. Tous les choix visuels ne m'ont pas satisfaits, comme ces ralentis, mais d'autres m'ont séduit, comme les surimpressions, la photographie, le découpage, les effets spéciaux plutôt réussis. Le casting est bien choisi : de bonnes têtes, de belles performances. La BO passe bien aussi.


Bref, dommage que le scénario ne soit pas plus développé. Je n'ai pas vu le court-métrage dont est issu le film, mais vu ce que ça raconte ici, à part le changement de point de vue (de ce que je lis du synopsis), je n'ai pas l'impression que le long en raconte plus, l'auteure se contentant de broder.

Fatpooper
5
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le 26 janv. 2024

Critique lue 105 fois

2 j'aime

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