Le moins inspiré des "Kitano" que j'ai vu jusque là.
Plein de clichés que j'ai trouvé un peu gros et un peu lourds (clichés sur les américains autant que sur les japonais, sur le milieu de la pègre...etc..). J'ai trouvé toutes ces ficelles un peu grosses et pour moi ce film perd du charme que je trouve habituellement aux films de ce réalisateur.
Même si je suis bien sur content de revoir Kitano-acteur, Susumu Terajima et de retrouver Omar Epps, acteur que j'aime assez... J'ai trouvé l'ensemble assez banal et pas très fin.
Enfin, presque rien ne me semble crédible du début à la fin. Bien entendu, le réalisme n'est pas forcément ce qu'on recherche en premier dans un Kitano, mais là... j'ai trouvé ça un peu poussé.
Je ne sais pas si c'est le cas.. Mais je me suis demandé tout du long si ce film ne serait pas une tentative du réalisateur de s'approcher du marché américain, comme l'avait fait John Woo (entre autre) à une autre époque ?
Quoi qu'il en soit, au final j'ai l'impression d'un film moins personnel, d'un film "à cheval" entre deux mondes (le cul entre deux chaises) et qui du coup n'est ni un bon Kitano, ni un bon film de gangsters américain.
Dernier point totalement personnel :
J'ai globalement une overdose des films américains sur "le milieu". Sujet tellement abordé encore et encore (et y compris par des très grands.. comme Scorsese)... que j'ai globalement tendance à ne pas chercher à voir les films sur cet univers.
Ca ne m'a jamais dérangé avec les Kitano... car même si certains se passent dans le milieu des yakuzas, ça ne parlait jamais que de ça. Je prendrai l'exemple de "Sonatine" dont la parenthèse au bord de la mer apporte une grande partie de la force et de l'originalité.
"Aniki, mon frère" est le film de Kitano qui se rapproche le plus d'un énième film de gangster lambda : une guerre de territoire entre différents gangs, des vengeances, ...etc...
Bref... ce n'est pas mon truc.