Angel-Arrggghhhh !!

Après le film inoubliable qu'était Jeanne d'Arc, Luc Besson revient six ans plus tard avec un projet plus modeste, avec Jamel Debbouze, et filmé en noir et blanc dans un Paris plus ou moins vide. Angel-A que ça s'appelle !
C'est un voleur à la petite semaine, interprété par Jamel qui, écrasé par ses créanciers, veut se jeter d'un pont. Il va croiser celle qui va redonner un sens à sa vie, Angel-A, qui est jouée par Rie Rasmussen.

Quand je regarde un film, j'ai pour principe de le voir jusqu'au bout, quitte à le voir en plusieurs fois. Alors, celui-là, je l'ai vu en une fois, et j'ai souffert le martyr. Pourtant, j'y ai cru , pas de SFX, peu de personnages, la thématique d'une femme forte, le principe d'un tournage commando...
Mais que dire, entre Jame Debbouze jamais crédible (encore avec sa main dans sa poche, sans que ça ne dérange personne ; pas très plausible pour un voleur !), Rie Rasmussen qui annone son texte (et dont l'accent fait qu'on doit parfois tendre l'oreille pour comprendre), Gilbert Melki qui joue encore le chef roublard des voleurs, c'est surtout complètement tarte : c'est l'histoire d'un homme qui a besoin d'une femme pour prendre gout à la vie. Alors oui, c'est un beau sujet, mais faut-il du noir et blanc qui n'a AUCUNE justification ? Faut-il qu'on traite la femme comme une pute ; pour pallier aux dettes de Jamel, elle va décider de coucher avec des mecs d'une boite de nuit, à 1000 euros chacun (même si le résultat n'est pas ce qu'on attendait). Il faut bien un plan de Rie qui écarte les jambes ou qui est en sous-vêtements pour me dire que oui, on est chez Besson.

Le film a pour lui sa relative brièveté (1h20), mais si vous voulez voir la même histoire, mais traitée autrement mieux, regardez Les Ailes du désir ! Quant au tournage commando, il me fait bien rire, sachant que ça a coûté 15 millions d'euros (!), et sur 9 semaines, mais pour quoi ? Pour ces sfx ridicules où le titre du film prend son sens ?

Décidément, je ne suis pas en amour avec le cinéma de Luc Besson ; seul Léon reste un bon souvenir, et celui-là est à ranger dans la (longue) liste de ses navets.