BLIND

BLIND de Michael Mailer avec justement pas essentiellement, mais pourtant, Alec Baldwin, Demi Moore et Dylan McDermott.
Aveugle suite à un accident dans lequel il a perdu sa compagne, un écrivain et professeur de lettre rencontre l’épouse d’un homme incarcéré, assujettie à une peine d’intérêt collectif qui l’oblige à le visiter pour lui faire la lecture des travaux de ses étudiants. Tous deux finiront par se rapprocher au détriment de l’incarcéré qui sera relâché plus tard...
Tout est présent avec un trio rassurant pour un bon film avec Baldwin qui joue très bien les aveugles, pourtant ça ne prend pas. Je me suis demandé pourquoi et c’est au moment où Moore commande un verre de vin que j’ai compris.
Elle commande du vin au restaurant, de plus français et dans une autre scène choisit encore de boire du vin, en vain et sans plus. Et voilà à quoi se réduit le film. Les vins sont cependant et c’est bien là leur intérêt, tous différents tous complexes et si on boit juste du vin pour boire du vin, sans s’en préoccuper davantage c'est qu’on n’en attend peut être que l’effet d’alcool ! Il manque l’essentiel, la saveur la couleur et l’âme de ce vin, comme cela manque à ce film, ou la platitude de certaines scènes et surtout des dialogues presque monocordes, d’un film qui traite également de l’élocution, ajoute à ce manque, auquel la rigidité naturelle de Moore n’est pas étrangère.
Bref, je suis resté sur ma soif…