Fincher nous présente une version de l’alien qu’il refuse de reconnaître. Ce film n’apparaît pas dans les petites featurettes que l’on trouve sur les DVD des films de Fincher à la catégorie listing de la filmographie.
La genèse en fut compliqué. Fincher n’ayant pas beaucoup eu son mot à dire sur le scénario ou sur le montage, il renie ce film.
De ce fait, on a un film bancal. Et c’est dommage, car il y avait matière à un petit bijou.
De part l’histoire en vase clos, de part l’histoire de cette bête symbole de l’expiation des péchés des résidents de la planète Fury, tous des prisonniers ultra-violents ayant retrouvé un semblant de rédemption dans la religion, de part ce qu’il advient à Ripley dans cet épisode (manquant d’être violée, couchant avec un des résidents avant que celui-ci ne soit tué, portant un alien en elle, se suicidant pour sauver la Terre).
Le tout est glauque à souhait, mais reste très lent. Quelques idées de génie viennent parfois surélever le tout (les plans en vue subjectives où l’on est le monstre), mais l’ensemble est moyen.