La bande à Fifi multiplie les projets et elle est un peu partout ces dernières années. Certainement trop au regard de ses dernières livraisons qui ont tendance à recycler des idées vues dans d’autres de leurs films. En se lançant dans une suite, il était évident que cette impression de répétition serait encore plus visible. Si on retrouve le ton souvent potache de leurs habituelles productions et quelques gags énormes qui sont sa marque de fabrique, la bande se montre ici moins délirante que d’habitude et le résultat n’est pas aussi drôle qu’attendu. Les idées prétextes à quelques fous rires sont pourtant présentes mais elles ne sont pas toutes très bien exploitées. La faute sûrement à des personnages secondaires pas suffisamment bien utilisés pour être, au final, franchement drôles. La faute sûrement aussi à une écriture moins précise et donc moins efficace.
Embêtant quand le casting se montre plutôt à la hauteur des ambitions. C’est donc que le souci vient d’une réalisation certainement un peu trop mécanique pour être réellement efficace. Les enjeux mis en place sont tellement évidents qu’ils offrent un spectacle ronronnant et peu créatif. Dommage, par exemple, pour le couple de parents formé Gérard Jugnot et Arielle Domsbale. Si leurs personnages ont, de prime abord, un énorme potentiel, force est de constater qu’ils sont très mal exploités. Par ailleurs, les quelques délires de Philippe Lacheau paraissent paresseusement plaqués sur des situations qui ne s’y prêtent pas franchement.
Le résultat n’est pourtant pas totalement désagréable, notamment grâce à son sympathique casting qui assure le spectacle. Moins drôle que le premier opus, plus délirant parfois mais moins abouti, la bande à Fifi ne renouvelle pas le coup réussi de la suite de Babysitting. Peut-être gagnerait-elle à moins enchaîner les projets et à davantage les peaufiner pour mieux atteindre toutes ses cibles.