Albion par pierrick_D_

Evie est une ado qui a une vie pas marrante.Sa mère est morte et elle ne l'a pas connue,son père est handicapé et elle travaille dans un haras,car elle est passionnée de chevaux.Subsistant pauvrement,elle voit un jour apparaître un mystérieux cheval qui va l'entraîner dans un monde souterrain où elle va vivre de merveilleuses aventures.Non,c'est une blague,en fait c'est rien que des histoires de merde.Est-ce que quelqu'un connait Castille Landon?Non,hein?Pourtant cette jeune femme ,qui réalise ici son premier film,dont elle est scénariste et dans lequel elle est aussi actrice,a été choisie pour mettre en boîte les volets 3 et 4 de la saga "After".Vous ne connaissez pas non plus "After",bien sûr?Et pourtant il parait que ça cartonne aux States,enfin surtout les romans parce que les films....C'est une de ces séries littéraires qui prolifèrent de nos jours et elle se situe quelque part entre "Twilight" et "50 nuances de Grey",bref du mouille-pisseuses bas de gamme écrit sur un smartphone par une certaine Anna Todd,car ce sont toujours des femmes qui torchent ces conneries.Donc notre Castille est une sorte de surdouée qui a le vent en poupe.Ou pas.Quoi qu'il en soit,"Albion" est un bel exemple du degré zéro de l'heroïc fantasy.On bouffe à tous les râteliers déjà vides du genre et on aligne consciencieusement les lieux communs.Une jeune élue à l'insu de son plein gré,des objets magiques qu'il faut réunir pour acquérir le méga pouvoir,un peuple gentil en danger d'extermination par un peuple méchant,des secrets familiaux qui déchirent leur race,des sortilèges et des malédictions,toute la batterie est de sortie et la brocante s'étale lamentablement avec l'énergie d'un escargot en cure de sommeil.Ca rame complètement au fil de scènes ramollies percluses de conversations abrutissantes de niaiserie,les personnages participent à un concours de mongolerie,le scénario confus et stupide ressemble à une déjection de redoublants de maternelle et les effets spéciaux ont été concoctés sur un Amstrad équipé d'un logiciel albanais de contrebande.L'héroïne erre au milieu de décors style forêt de Fontainebleau en compagnie d'une rouquine vénère et d'un comic relief personnifié par un efféminé qui s'évanouit,attention gag récurrent,à la moindre amorce de violence.Ce "Roméo et Juliette chez les Minimoys" est en outre bercé d'une musique et de chansons incitant à se dire que la surdité,finalement,c'est pas si mal.Quelques acteurs connus sont venus se perdre en cet étrange dépotoir à pellicule,ce qui n'augure pas bien de l'état des finances de Stephen Dorff,John Cleese,Debra Messing et Jennifer Morrison,ces deux dernières faisant en outre partie des producteurs,ainsi d'ailleurs que Dori A. Rath,qui n'est autre que la maman de Castille Landon,ceci expliquant cela.L'héroïne est la jeune Avery Arendes,qu'on n'avait jamais vue et qu'on ne reverra sans doute jamais,du moins faut-il le souhaiter.