Aftermath
5.7
Aftermath

Court-métrage de Nacho Cerda (1994)

Au moins les sacs mortuaires sont vrais. La classe!

Lourd, mais lourd! Et prétentieux!

Pardonnez à l'avance la façon peut être trop sévère dont je vais évoquer ce film.


Déjà nous faire péter du son à la Requiem de Mozart est d'un lourdingue tellement prévisible en BO sur un court de 30' se passant dans une morgue. C'est dire à quelle point le réa se gargarise déjà tout seul de sa pseudo œuvre.

Ensuite, jamais de ma petite carrière de thanato je n'ai vu que l'on découpait de la sorte un corps.

Là c'est du grand n'importe quoi.


Et que dire des dialogues? Des râlements, grognements... Pfffff. Un cinglé qui caresse le corps mort et nu de sa victime en faisant les mêmes bruits avec sa gorge que pourrait faire un copain, un peu félé, pour blaguer au téléphone, exagérant chaque inspiration/respiration, à la Scream.

Ce ne sont pas les scènes qui sont gênantes au début, mais cette respiration grave et appuyée. Très drôle d'ailleurs le "grognement qu'est ce que tu fais là toi, dégage" de notre très apprenti boucher, quand il voit le petit jeune interloqué à l'entrée. Je m'attendais même à un gros "ouaf ouaf" de dissuasion canine. Même pô.


ATTENTION SPOILER : un couteau de table pour ouvrir le torse, une pince monseigneur pour péter le nez? WTF?

L'autre protagoniste qui se dit : "tiens! si j'ouvrais le crane avec un coup de scalpel dans la tempe".

"bon, je vais lui enlever le cerveau pour...euh rien. Tiens si! Faire un échantillon de sang pour...euh, faire classe devant un spectateur qui n'y croit déjà plus. Et pour le foie, les intestins et le reste, je fais quoi... Un truc qui ferait bien crade. PS : penser à faire un DOGGY BAG avec le coeur! ;)". La rigidité cadavérique n'a rien à voir avec...ça, morphologiquement parlant.

Mais bon, au moins on s'est bien marré sur cette partie.


Et le sang qui coule à flot, juste impossible après des heures au frigo! Ce n'est pas pour rien qu'on n'ouvre jamais un corps si il n'a pas séjourné un minimum au frais.

Zéro logique. Aucun instrument ou presque ne correspond à ce que l'on croise en médecine légale.

Nacho Cerda aurait du faire remballer sa prétention pour plus d'investigations à ce sujet, je vous assure que c'eut été d'une part plus crédible, et bien plus flippant. Quand votre maitre de stage, mort de rire, vous fait une "blague" en mélangeant les organes pour voir si, en réouvrant le défunt, vous vous y retrouverez, radio à fond, avec les blagues des grosses têtes, je vous jure que c'est flippant la voix de Chantal Ladesou dans ces moments! Le tout avec l'odeur de gangrène jamais soignée... Ou quand un corps arrive et qu'il lui reste des vestiges d'électricité et qu'il vous met une claque dans le ventre au travers de sa house.

A 19'38'', étant donné que rien n'a été fait pour me mettre "en bouche", je ne suis même pas surprise... Je suis là, je m'ennuie, je fais des bulles de salives pour faire passer le temps (oh ça va! je suis toute seule chez moi à ce moment précis. J'aurais du faire quoi? Me mettre en boule dans un coin;)!


J'ai apprécié que notre dépeceur du dimanche photographie ses propres horreurs, le son de l'appareil ajoutant un petit truc sympa.

Quoique,..., même la fin de la bobine est "synchro" avec son orgasme. Comme par hasard, il, jouit en même temps que l'appareil est plein... :)

(L'idée qu'il se serve du baume du tigre utilisé sous les narines pour atténuer les odeurs en lubrifiant, je vous laisse imaginer... Bonne idée. Mais il ne tiendrait pas plus de quelques secondes. Aie ça brule. Comme le feu, en théorie une fois, pas 2).

Notre pauvre bougre doit en ressortir bien amoché.

Pour ma part je ne suis ni amochée, ni souriante, ni... Juste déçue. Tant pis.


En conclusion, ce film n'a pas d'âme (mais attention : au moins de vrais sacs mortuaires qui ont fait là toute la différence à cette succession de "hey regardez comme c'est gore" "Regarde maman comme je joue avec mon caca"! En somme... ;)

Et c'est quoi ce truc faussement intellectuel parfois, comme les plans serrés sur le robinet? Ah pardon ; il a laver le sang, donc la souillure?! Donc sang = souillure // par l'eau + le désinfectant? Boooooh....

Et la toute fin d'une tristesse prévisible aussi.


A noter aussi que le gros plan sur le poids du cerveau n'est pas loin de la réalité,

à quelques grs près. Oui je justifie là mes 2 étoiles. La première pour ça, et là 2eme pour le rôle de composition basé sur l'expressionisme... Avec un masque ! : D


Je vous recommande, avec les rires et l'horreur le court français "Making Off", vous me direz...

Au moins c'est cruellement drôle, et quand-même sanglant, voir trashouille.





Mortemart
2
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le 2 janv. 2023

Critique lue 73 fois

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Mortemart

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