Après " Unfriended ", "Poltergeist" et "Gallows", je me devais d'enchaîner un autre film catastrophique, et quoi de mieux que d'aller piocher dans le tas d'immondice des productions Asylum ? " Adopting Terror " nous est offert en 2012, et à lui seul, il arrive à cumuler le pire casting, le pire scénario, le pire twist, les pires protagonistes, et la pire intensité. Putain, y a 100 000 fois plus d'intensité dans " Whiplash " que dans " Adopting Terror " qui se veut être un Thriller !


L'histoire d'un mec
C'est l'histoire d'un mec qui s'appelle Sam. Sam a une femme, et s'apprête à adopter une charmante petite pisseuse avec sa femme. Maaaaaaiiiiiis, tout ne se passe pas comme prévu. Le père biologique qui se veut être un tueur veut récupérer sa fille. Sam fait de la peinture, parle français, fait du jogging avec une poucettes, fait un pancake, protège sa famille, espionne le père biologique, achète un pistolet, va à l'hôpital, met une chemise à carreau, et se prend pour John Wayne. Là comme ça, déjà, ça donne plus envie. Le scénario est la seule chose quasi positive du film. Des parents adoptifs traqués par le père biologique, dans le fond, ça paraît sympa. Mais nous sommes à Asylum, alors tant qu'à faire, autant nous gaver avec des scènes inutiles et improbables, et ruiner le scénario en le noyant dans la banalité la plus totale. Ça aurait pu être un bon film s'il n'était pas tourné en Handheld Cam et que les acteurs étaient convainquant.


Une famillle en or
Le majeur problème du film résulte en la qualité du casting et des interprétations. Sean Astin est en soit un bon acteur, on l'a connu comme le Hobbit gay de la " Divine Trilogie", et il s'entête à jouer un père béta, portant une couille sur deux. Quant à sa femme, interprétée par l'excellente Sammaire Armstrong (ahahaha, que je suis con), et bien … c'est sur-joué, faux, maladroit, horrible. Les deux forment un couple plutôt dégoutant, l'alchimie est inexistante, et pourtant c'est un couple, elle est censée être primordiale ! Et quelque chose me chagrine, comment ont-ils pu être les plus qualifié pour adopter un enfant ? Pourquoi n'ont-ils pas de thermomètre pour bébé ? Pourquoi le père fait bouffer des pancakes à sa fille d'un an ? Pourquoi ont-ils été choisis alors qu'aucun d'eux ne bossent ? Pourquoi sortent-ils tranquille alors qu'ils savent que le père biologique rôde ? Pourquoi n'ont-ils pas utilisé la peinture murale "respirea" de Castorama, comme dans la pub qu'on voit à la télé ? Pourquoi, pourquoi, pourquoi ?


Adopting Wesker
Côté "gentil", on a des hauts gradés, et le directeur de l'agence d'adoption est tout aussi mauvais que les autres personnages. Mais celui qui se démarque un minimum, c'est le sosie de Wesker dans Resident Evil, le père biologique interprété par Brendan Fehr. Sans avoir beaucoup de charisme, il a néanmoins de la prestance. Et les intentions du "méchant" sont compréhensibles, il est le père et va tout faire pour retrouver son enfant (un peu comme dans les Agents du Shield, mais en moins bien). Cela dit, sans spoiler, la mère biologique anéanti de nouveau tous mes espoirs de me détendre devant ce film. Ce qui est bien avec le père biologique, c'est que c'est le seul personnage à avoir une exposition de temps en temps pertinente. Bien sûr, il y a des scènes aberrantes, comme celle du kidnaping à l'hôpital (ridicule).


SPOILER


Au cours du film, notre couple traversera des situations d'une banalité sans nom. Le père parviendra à approcher sa fille, les flics se foutent royalement qu'un tueur soit en liberté (ça m'étonnerait qu'on écope de 6 mois pour un meurtre de sang froids aux USA), tout est maladroit et mauvais. La réalisation nous le confirme. Mais là où le film fait fort, c'est dans son final. Un twist très prévisible ou la mère biologique tue le père biologique dans une scène complètement incompréhensible. Et d'ailleurs il ne meurt pas, il revient brûlé de la tête au pied, parce qu'évidemment, tout le monde peut survivre d'une explosion de voiture. Enfin si, il meurt, mais après. Tué par sa femme … encore … enfin non, il ne meurt pas, il se relève pour tuer sa femme … enfin si il meurt juste après l'avoir tué. Tenter de battre le record de résurrection de Karl dans " Die Hard ", est-ce bien raisonnable ? (dixit Desproges). Le couple s'en sort indemne, obtient vraiment le droit d'adopter cette fille, et fête ses deux ans, pépère.


En conclusion
Mauvais film, acteurs ennuyés ennuyants, scénario plat, et des clichés à revendre. Et ça commence dès la première minute avec le cliché type du peintre amateur, branleur bricoleur du dimanche : je me mets en jean neuf et en chemise à carreau pour faire de la peinture, et je m'en fout partout parce que oui, je suis un amateur. Puis évidemment, le cliché de la poursuite dans la forêt en pleine nuit, où la forêt est éclairé par des lampadaires invisibles (alors je sais que s'il n'y avait pas de projos, on verrait rien, mais là quand même …).


Bon Film :)

P-D
2
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le 25 juil. 2015

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