Quand le gène devient la gêne.

Film naturaliste de Maiwenn abordant le deuil d'une famille dysfonctionnelle, dont les racines algériennes sont vécues différemment par les uns et les autres, ce Adn ne fonctionne malheureusement pas du tout à mon avis. L'histoire est trop décousue, et j'ai eu beaucoup de mal à voir où la réalisatrice voulait en venir. Le scénario est bancal, les séquences s'enchaînent sans qu'on comprenne exactement pourquoi certains des membres de cette famille se comportent comme ça.. Dommage, car les conflits qui éclatent à l'image avaient un grand potentiel, mais comme ils paraissent artificiels, ça ne fonctionne pas vraiment.

La photographie également est à revoir, beaucoup trop passe-partout, sans aspérité et sans intérêt particulier, la mise en scène est trop proche des visages et des corps, et ne laissent à aucun moment respirer l'action. Le jeu d'acteur est hétérogène et on sent que parfois les acteurs vont dans des directions pas totalement maîtrisées (mention spéciale à Louis Garrel qui joue bien mais dont on a l'impression qu'il n'est pas du tout dans le même film).. Bref, sans être une purge absolue, c'est beaucoup trop moyen pour captiver et ça ne va pas assez loin pour s'enthousiasmer. Alors j'y vais pas.