Qu'il est difficile de parler de ses premières amours...

Parler d'Across the Universe est pour moi un gros défi. Je l'ai découvert en 2010, à l'époque où farfouiller les sites marchands à la recherche de la bonne trouvaille film, pouvait encore s'avérer être une très bonne idée. Bien entendu, c'était avant Senscritique (je t'aime toi aussi !) - c'était la parenthèse reconnaissante.

J'avoue avoir découvert et aimé instantanément certains morceaux des Beatles, dans ce film. J'avance donc que l'hommage s'avère réussi, beau et visuellement stimulant. Across the Universe, c'est le concept de La la Land, mais - à mes yeux - en cent fois plus surprenant, plus passionnant, plus grisant encore. Chaque chanson y est interprétée de façon visionnaire, tant sur le plan de l'intégration de la chanson dans l'histoire (en veillant à bien respecter la personnalité et les aspirations de chacun de ses personnages) ; que sur le plan de la mise en scène. La réalisatrice Julie Taymor nous gâte en nous invitant dans cet univers sixties, riche de conflits politiques, d'art psychédélique et d'amour, tout en contradictions.

On y suit les tribulations d'un groupe de jeunes sympas bien dans l'ère de l'époque, qui arrivent d'horizons différents dans le but de croquer, chacun à sa manière, la Grosse Pomme... Ils ont tous pour point commun d'être résolument optimistes, aventureux et de savoir chanter (My Gosh !)...

Et c'est pour cela que ce film fait du bien à l'âme : chaque morceau chanté est l'occasion de prendre part à un feu d'artifice d'effets visuels, de chorégraphies spectaculaires, de mise en scène à l'inventivité surprenante, et de joie de vivre à revendre. La réalisatrice a accompli le pari le plus fou : parvenir à transcender et sublimer la totalité des chansons interprétées par cette troupe d'acteurs talentueux... Il faut dire que les différents protagonistes ne sont pas en reste au niveau de leurs prestations, et l'on s'attache à eux et à leurs histoires sans même s'en rendre compte. Parmi eux, j'ai pu retrouver la sublissime Evan Rachel Woods (Lucy), et découvert le jeune mais non moins prometteur Jim Sturgess (Jude). A noter aussi, les apparitions marquantes et/ou prestations majestueuses de guests prestigieux : Bono et Joe Cocker, ou encore Selma Hayek...

Pour résumer, je vous invite chaudement à découvrir ce film prodigieux, généreux et inoubliable, et conclus en vous proposant à l'écoute, le morceau qui accompagna l'entrée à l'église de la jeune mariée que je fus il y a 4 mois... inspirée par Across the Universe... Entrée de la mariée

Super-Marmotte
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le 21 août 2017

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Super-Marmotte

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