Le bonheur se cache dans le fond de ton portefeuille

Je suis moi-même en quête d'emploi. C'est pas simple. Les employeurs veulent des diplômes (si possible pas trop parce que ça coûte cher) et de l'expérience (et quand on sort de l'école comment on fait?). C'est un monde de merde dans lequel nous vivons actuellement. Mais bon, faut pas désespérer. Je sais que j'ai quelques qualifications, j'ai un peu d'expérience dans certains domaines, et je suis sûr que malgré les licenciements en masse de ces derniers mois, je vais finir par trouver un bon poste. Ceci dit, je ne sais pas si je vais me mettre à chialer lorsqu'un employeur me dira : vous avez ce poste.

Pursuit of Happiness est un film qui m'intéressait à la base parce que Will Smith y joue (et en plus il a pour une fois une coupe de cheveux sympathique). Mais de l'histoire j'en savais pas grand chose ; je m'attendais à une sorte de petit drame social et familial avec un message tout gentil genre le bonheur c'est de se retrouver avec son fils tous les jours. Non, en fait non. Il s'agit de pognon. Le bonheur ,c 'est de truover sa place dans la société, après un combat difficile. Intéressant comme point de vue. Evidemment c'est très capitaliste, mais bon faut bien avouer que sans le fric c'est difficile d'être heureux à moins d'adorer dormir dans une benne à ordure. Il n'y a pas que l'amour et l'eau fraîche dans la vie !

Le problème de ce film ne vient donc aps de son sujet, mais plutôt du traitement. Que le héros en bave, oui c'est important ; après tout, c'est le conflit qui crée l'intérêt pour un film. Sauf qu'une histoire a aussi besoin de résolutions heureuses mineures pour donner envie. Si le héros échoue systématiquement et que les mali ex machinae s'en mêle, alors le spectateur se lasse.

Le malus ex machina, c'est comme le deus, sauf qu'au lieu d'avoir de bonnes choses qui arrivent pour sauver le héros de façon inattendue (genre Chuck Norris qui débarque de nulle part et flingue tous les méchants et sauve ainsi le héros), ce sont des mauvaises choses, une accumulation de poisse qui vient de nulle part. Et là c'est vraiment exagéré. Si bien qu'à chaque fois que le héros doit faire quelque hose on s'attend à ce que le ciel lui tombe sur la tête. A ce point ça frôle le misérabilisme. Et c'est regrettable, vraiment, parce que le personnage principal est cool et sympathique. Et lorsque la fin arrive, le happy ending mérité, on ne profite pas. Pire, ona droit à des petites phrases toutes belles qui viennent prouver que c'est une histoire vraie.

La mise en scène est pas mal. J'aurais quand même coupé quelques conflits pour un peu alléger le film. Mais on peut en tous cas féliciter le monteur de ne jamais sombrer totalement dans le vrai misérabilisme de la pauvreté. Il y a bien des séquences où Will est pathétique avec son fils, mais ça ne dure jamais. En plus l'esthétique est plutôt léchée et les acteurs sont bons.

Bref, Pursuit of happiness est un petit film sympathique, mais dont le scénario perd en réalisme à cause d'une surenchère de conflits.
Fatpooper
5
Écrit par

Créée

le 2 juin 2013

Critique lue 2.2K fois

10 j'aime

1 commentaire

Fatpooper

Écrit par

Critique lue 2.2K fois

10
1

D'autres avis sur À la recherche du bonheur

À la recherche du bonheur
Otakiron
7

Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve ?

A la recherche du bonheur est un film touchant. Utilisant un thème classique, mais inspiré d'une histoire vraie, et tirant en plus sur la corde sensible de la paternité. Que le bonheur est une denrée...

le 13 juin 2010

32 j'aime

7

À la recherche du bonheur
Floax
3

Moralement gerbant

C’est sympa comme film, assez touchant et bien joué par Will Smith et son fils. C’est touchant, presque émouvant et on a presque envie d’y croire, mais … ça ne marche pas. Parce que le héros est...

le 8 sept. 2013

31 j'aime

8

À la recherche du bonheur
doc_ki
10

souvenir

Ce film me rappelle une période de ma vie ... celle ou j'ai vécu dans ma voiture à Vincennes pendant 5 mois, du mois de septembre au mois de janvier (me rappelle plus de l'année..vers 2003 je crois),...

le 1 juil. 2019

24 j'aime

8

Du même critique

Les 8 Salopards
Fatpooper
5

Django in White Hell

Quand je me lance dans un film de plus de 2h20 sans compter le générique de fin, je crains de subir le syndrome de Stockholm cinématographique. En effet, lorsqu'un réalisateur retient en otage son...

le 3 janv. 2016

121 j'aime

35

Strip-Tease
Fatpooper
10

Parfois je ris, mais j'ai envie de pleurer

Quand j'étais gosse, je me souviens que je tombais souvent sur l'émission. Enfin au moins une fois par semaine. Sauf que j'étais p'tit et je m'imaginais une série de docu chiants et misérabilistes...

le 22 févr. 2014

115 j'aime

45

Taxi Driver
Fatpooper
5

Critique de Taxi Driver par Fatpooper

La première fois que j'ai vu ce film, j'avais 17ans et je n'avais pas accroché. C'était trop lent et surtout j'étais déçu que le mowhak de Travis n'apparaisse que 10 mn avant la fin. J'avoue...

le 16 janv. 2011

103 j'aime

55